Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

28 nov. 2006

L'Etat Providence et nous

La caricature la plus répandue du libéral est celle, en gros, de l'oncle Sam : le bon banquier, cigare à la main et haut-de-forme aux couleurs des USA. Il est l'apôtre de l'individualisme, le prophète du chacun-pour-soi, l'anarchiste version méchant (attention, des rumeurs courent : il y aurait des anarchistes gentils...).

C'est une erreur conceptuelle majeure. Nous, libéraux, cherchons comme tous par l'action politique le bien commun de la société, et non pas le profit des plus riches ou l'égalisation à deux vitesses que l'on pratique en France. Nous considérons simplement que la véritable protection des plus faibles ne passe pas par l'assistanat forcé ou la pression étatique sur les plus riches, mais simplement par la reconnaissance aux individus, forts comme faibles, de véritables droits et libertés qui leur permettent de pouvoir réagir efficacement aux inégalités. Exemple, qu'on ne citera jamais assez : le droit de syndicalisme ! Mais aussi le revenu citoyen, le droit de manifestation, le droit de grève, la représentation de tous les courants politiques, la liberté d'expression absolue, le droit de propriété, le choix de son assurance sécu et la libre cotisation pour les retraites, la liberté reconnue même aux plus pauvres de travailler plus s'ils le souhaitent, la libre concurrence, etc.

Voilà un message d'espoir et de confiance dans l'autre ! Le libéral n'est pas un renard libre dans un poulailler libre. Il n'est pas non plus celui qui inculque la peur de l'extérieur et effraie en ouvrant parfois les portes du poulailler. Il est le fermier qui donne à ses poussins les mêmes armes que leurs agresseurs.

Finalement, nous nous battons pour que demain, les poules aient des dents.

Commandement Premier : Les syndicats tu réformeras

J'ai entendu ce matin (Mardi 28 novembre) chez Michel Grossiord (Europe 1), une intervention très brève sur la question qui va bientôt être posée au Conseil Economique et Social :

Faut-il réformer la loi de 1966 ?

- Rappelons que cette loi déclare irréfragablement les 5 syndicats principaux (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC) comme représentatifs des salariés , c'est-à-dire qu'ils possèdent seuls le droit de négocier et de conclure des accords dans tous les secteurs. -

Le débat se créée, et je m'en réjouis.

Les conséquences de la loi de 1966, nous les connaissons déjà : elles s'appellent déresponsabilisation. Déresponsabilisation des représentants syndicaux, qui se soucient bien peu de leur "électorat" et s'enferment dans un syndicalisme d'opposition afin de faire parler d'eux. La CGT a déposé, en 2005, 700 avis de grèves, soit près de deux par jour ! Résultat, les salariés sont toujours aussi peu défendus, et se détournent de 5 coqs toujours moins représentatifs (actuellement, 8% des salariés seulement sont syndiqués auprès de ces organes).

Alternative Libérale demande un droit de syndicalisme réformé afin de laisser les syndicats se constituter librement et d'obtenir des droits par leur seule représentativité - et non par leur institutionnalisation -. C'est ainsi que notre syndicalisme bêtement immobilisateur en France deviendra un syndicalisme de dialogue et de consensus, pour le plus grand bien des salariés et des véritables syndicats.

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21 nov. 2006

La loi Sarkozy, avoeu d'impuissance... et d'incompétence

La loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance a été discutée à l'Assemblée nationale cet après midi.
Nous, jeunes libéraux, désapprouvons cette loi.

D'une part, le renchérissement de la répression est un aveu d'impuisssance des pouvoirs politiques. Il est évident que tout acte de délinquance doit être puni: les droits des citoyens doivent être protégés, c'est le principe de l'Etat de droit. Mais lorsque l'on voit à quel point le désarroi, la misère et l'exclusion sont dramatiques dans les cités implicitement visées par cette loi, réprimer encore plus ne constitue pas une solution durable. On ne s'attaque pas aux causes profondes de cette situation, en plus de victimiser ceux qui méritent effectivement d'être traduits devant la justice.
On peut comprendre que le ministre de l'Intérieur, qui mène campagne depuis 4 ans et demi sur le thème du sécuritarisme, ne peut que continuer dans cette voie. Malheureusement, les évènements nous prouvent que c'est un échec latent (cf. Les derniers chiffres de la délinquance). Certes, le climat de peur, déjà présent lors de l'accession de Jean-Marie le Pen au second tour des présidentielles, est une aubaine électorale pour tous les démagogues, mais ces derniers nous prouvent par leur peu de résultats, malgré leur agitation, qu'ils ne peuvent assumer d'être au pouvoir.
D'ailleurs, pour preuve de cette impuissance, citons une mesure de la loi: la criminalisation des atteintes physiques aux pompiers, gendarmes et autres. Or, le code pénal prévoit déjà cela, puisqu'il criminalise "toute atteinte physique sur agent dépositaire de l'autorité publique".
Autrement dit, ce n'est que de la poudre aux yeux!

D'autre part, cette politique de l'Etat-gendarme est en totale contradiction avec la vision de l'Etat que nous défendons.
On nous assimile souvent à l'extrême-droite et à la droite populiste soit-disant libérale. C'est faux! Nous condamnons fermement cette attitude.
Le libéralisme, ce n'est pas l'Etat qui laisse les individus à eux-mêmes pour que ce soient eux qui paient les excès qui en résultent. Le libéralisme, c'est un Etat et des collectivités locales qui favorisent l'épanouissement des individus, mais sans les assister. Comment? En mettant en place des moyens efficaces et réalistes au niveau de l'éducation, de la vie associative, de l'urbanisme, de l'intégration, conditions primordiales du dynamisme de la société. Or le gouvernement a supprimé la police de proximité, de nombreuses associations ont dû fermer suite à des suppressions de subventions, au profit de la police répressive: un gâchis inouï de moyens financiers, mais surtout humains scandaleux.
Sans compter le discours ambiant qui stigmatise et enfonce encore plus des personnes qui n'ont pas besoin de ça pour être en situation de détresse, alors que le potentiel est considérable pour beaucoup d'entre elles.

Nous, jeunes libéraux, voulons que l'Etat adapte des moyens aux nécessités profondes de ces personnes: c'est un investissement sur l'avenir payant que nous voulons, pas une démagogie électoraliste stérile. Permettons aux gens de s'exprimer, au lieu de les faire taire!

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17 nov. 2006

La liberté bafouée de 1789

La Révolution de 1789 est revendiquée comme ancêtre de la plupart des bords politiques actuels, de même que l'était la philosophie des Pères Fondateurs lors de la guerre civile américaine. Soyons honnêtes : la révolution de 1789 était une révolution libérale. Elle opposait à un pouvoir politique encore plus oppressant qu'aujourd'hui l'affirmation de libertés et de droits fondamentaux. Face à l'absolutisme monarchique, la bourgeoisie réclamait la liberté de penser comme d'agir. Elle demandait (A.1 de la DDHC) l'égalité de tous les citoyens. Deux idéaux que l'UMP et le PS s'arrachent, sans pourtant - apparemment - vraiment les comprendre : la vision pseudo-moderne de la liberté et de l'égalité est bien différente de celle que nos Lumières avaient en tête.

L'égalité, tout d'abord, était comprise comme fondatrice de la dignité humaine individuelle, comme abolition des privilèges et unité de la société. Elle reconnaissait donc à chacun les mêmes droits que les autres, abolissait les privilèges des plus avantagés, et entendait promouvoir une méritocratie idéale.
Aujourd'hui, l'égalité est devenu "un truc de gauche", puisqu'elle est détournée au profit de l'égalitarisme : égalité de fait, et non de droit, qui remet aujourd'hui en cause les fondements même de notre démocratie. Quelle égalité y a-t-il, quand l'on en vient à parler des régime spéciaux, du "cas" des "minorités visibles", et j'en passe et des meilleures ? Voilà bien les conséquences de l'étatisme primaire, qui, voulant régler, par une fraternité obligatoire, tous les problèmes individuels, sectionne la société en différentes communautés qui s'affrontent, dans une lutte fratricide, pour obtenir de nouvelles prérogatives de la part des dirigeants ! Fonctionnaires, intermittents, profs et lycéens, patrons, syndicats, homosexuels, transsexuels, prostituées, blacks blancs beurs, juifs, retraités, chômeurs, RMIstes, familles nombreuses, bigames, arméniens, musulmans, squatteurs et classes moyennes [...] se battent, désespérés de leur déresponsabilisation, peut-être même jusqu'à la mort... et nos élus, qui "ne peuvent pas, ne savent pas, et qui restent plantés là", saccagent sans pitié le principe de l'égalité, qui nous est pourtant si cher.
Aider les plus défavorisés, soit ! C'est aussi le rôle de l'Etat. Mais pas en les gavant (au sens propre) de revenus sociaux et juridiques aussi inefficaces que dangereux.

La liberté, surtout, a pâti de l'évolution culturelle de notre France. Liberté de faire, elle est devenue liberté de ne pas faire.
Nous sommes passés dans une conception marxiste de la liberté ; c'est-à-dire que l'on considère l'homme comme impropre à décider par lui-même : chaque comportement qui s'éloigne du politiquement correct et du bien général de la société prouve que l'homme n'est pas encore libre mais toujours soumis à ses basses pulsions humaines et égocentriques. Ainsi, l'on protège l'homme contre lui-même afin qu'il découvre le chemin de la vérité. C'est à la fois contradictoire et dangereux.
Contradictoire, parce que l'Etat entend protéger la liberté des individus en les contraignant à agir pour le bien de la société, et parce que l'on ne pourra jamais tourner l'homme vers ce que l'Etat attend de lui : tous les régimes totalitaires ont tenté ce tour de force avant d'essuyer leur inévitable échec.
Dangereux, parce que les limites à l'intervention de l'Etat se font de plus en plus restreintes : notre liberté d'expression est déjà grandement remise en cause (récemment : caricature du prophète, affaire Redeker, pénalisation de la négation du génocide arménien), de même que notre liberté de syndicalisme (5 syndicats ont arbitrairement le monopole de la représentativité pour 8% de syndiqués), d'association, de travail, etc... L'Etat impose des règlementations dont personne ne veut, afin de protéger les individus soit contre eux-mêmes (drogues), soit contre ceux qui pourraient les soumettre à leur domination. A propos du dernier cas, l'exemple des 35h est relativement explicite : afin d'empêcher les patrons de "sur-exploiter" les salariés, on interdit ces derniers de travailler autant qu'ils le voudraient (et d'ailleurs, beaucoup s'en plaignent !).
Cette fausse liberté que l'on prétend protéger, en allant jusqu'à modifier - sciemment ou non - l'Histoire, est et a toujours été l'apologie des pires totalitarismes.

Hommage à Milton Friedman

Milton Friedman était à la liberté ce que Keynes était à l'étatisme. Prix nobel d'économie de 1976, Milton Friedman vient de s'éteindre (d'un arrêt cardiaque) à l'âge de 94 ans.

Friedman était minarchiste, c'est à dire pour un état minimum et à créé l'école de Chicago (d'économie). Il supportait la limitation des dépenses publiques qu'il résumait par cette phrase : Personne ne dépense l'argent de quelqu'un d'autre aussi consciencieusement que le sien. Il était aussi le principale représentant du courant monétariste. C'est à dire qu'il pensait que l'inflation et quantité de monnaie en circulation étaient liées.

Son libéralisme ne s'arrêtait pas à des idées économiques, mais aussi sociétales : il était en faveur de la liberté de choix dans l'éducation(voir aussi le précédent article sur les les propositions de Royale sur l'école), la liberalisation des drogues et de la prostitution. Il est aussi à l'origine du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu et l'impôt négatif, mesure phare d'Alternative Libérale.
La passion de Milton (Friedman) pour la liberté a influencé plus de personnes qu'il n'aurait jamais pu imaginer.
Ses écrits et ses idées ont transformé les esprits des présidents américains, des dirigeants du monde, des entrepreneurs, mais aussi des étudiants en première année d'économie
Gordon St. Angelo, président de la fondation Milton et Rose Friedman
Cattle die, kindred die,
Every man is mortal:
But the good name never dies
Of one who has done well.
David Friedman, son fils

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16 nov. 2006

Vision "sociale" du travail

Ségolène lors d'une réunion avec des membres de l'éducation nationale :



Est-ce cela la vision Sociale (ou plutot Socialiste) du travail ?

Les professeurs ne sont plus satisfaits de l'offre que leur fait leur employeur, l'Education Nationale. Il vont, tout naturellement, voir d'autres employeurs cotés en bourse (brrrrr). Où est le mal ?
Il est vrai que cette activité parallèle ne doit pas affecter le travail pour lequel l'Education National les paye. Mais est-ce la peine de les obliger à rester 35H dans leur école ? Est-ce vraiment légitime d'empêcher des salariés d'aller travailler pour un employeur qui paye mieux ? Est-ce comme cela que Ségolène pense défendre l'interêt des travailleurs ?
Les libéraux défendent le droit des travailleurs à profiter de la concurrence. Pour empêcher que le travail des salariés de l'Education Nationale ne perde de sa qualité à cause de leur activités parallèles, nous proposons l'autonomie des établissements scolaires. Les chefs d'établissement scolaire seraient responsables du personnel de leurs écoles. C'est à dire qu'ils choisiront leurs professeurs (sous réserve d'une formation adaptée) et négocieront ensemble les objectifs, salaires, durée du temps de travail, ...

On notera enfin que Ségolène parle de mesures révolutionnaires au sujet de la présence obligatoire à l'école des professeurs pendant 35H, alors que cela a déjà été proposé sous Jospin : pas très révolutionnaire ! Les mesures d'Alternative Libérale sont-elles, bien plus originales comme l'indépendance des établissements vue ci-dessus et le chèque scolaire.

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14 nov. 2006

Victoire des libéraux en Pologne

En rapport avec le billet précédent
Les électeurs polonais ont sanctionné la droite ultra-conservatrice au pouvoir, en se prononçant largement pour l'opposition libérale et pour la gauche sociale-démocrate aux élections municipales et locales de dimanche. Les résultats quasi définitifs publiés hier font apparaître un succès de la libérale Plateforme civique (PO) et de la gauche sociale-démocrate, qui, dans une alliance inédite avec la fraction centriste du mouvement anticommuniste Solidarité, redevient la troisième force politique du pays.

en regrettera cependant que ce ne soit que pour des élections locales ...

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12 nov. 2006

Nous ne sommes pas à droite!

Le terme "libéral" est associé de façon caricaturale à la droite. Cette contre-vérité mérite d'être combattue.

Le libéralisme est un courant de pensée dont l'objectif est de donner plus de liberté aux individus, et par conséquent d'empêcher l'intrusion de l'Etat dans la vie civile. C'est un courant humaniste qui a été porté en France par Montesquieu, Voltaire, défendu et analysé par Tocqueville, et par beaucoup d'autres, malheureusement moins connus, à l'heure actuelle.

Mais la France, bien que berceau de la pensée libérale, n'a jamais réussi à l'adopter complétement, et ce pour une raison particulière : le maintien depuis la Révolution d'un Etat monarchique, omniprésent, pour ne pas dire oppressant. La culture politique française en est imprégnée, au point que toute remise en cause semble impossible ; et la gauche et la droite ne font que le perpétuer. Regardez la campagne électorale qui s'annonce : que proposent les candidats?
Une surabondance de mesures, de lois et autres, présentées comme des recettes-miracles.
Comme si un Etat centralisé, lourd, lent, pouvait régler les problèmes de tout un chacun.
C'est totalement faux: l'état catastrophique de notre pays est là pour le prouver.

Et la droite soit-disant libérale ne fait que perpétuer cet état de fait de façon très dangereuse. Quand on voit à quel point Nicolas Sarkozy se démène dans un délire mégalomaniaque pour réaliser son fantasme qu'est la détention du pouvoir, ne nous attendons pas à ce que l'Etat délivre une once d'autonomie aux citoyens. D'ailleurs sa politique sécuritariste nous montre bien que ce n'est pas vers la responsabilité des individus qu'il s'oriente, mais vers une logique néfaste de répression et de conditionnement de ces derniers.

C'est tout-à-fait contraire à l'idée libérale.

Certes, des mesures libérales sont proposées par la droite, en matière économique notamment, ce qui est positif dans l'esprit, mais elles sont iniques. Prenons l'exemple du CPE.
Il a soulevé de nombreuses contestations, et cela peut se comprendre. En introduisant de cette manière la flexibilité dans le monde du travail, le gouvernement a accru le sentiment d'insécurité, bien manipulé il est vrai par les syndicats d'extrême-gauche, car il n'a rien proposé pour protéger les droits des salariés.

Favoriser la flexibilité est, les exemples étrangers nous le prouvent, nécessaire pour diminuer le chômage. Mais il est évident que le droit de licencier peut engendrer des abus, cause légitime de l'inquiétude de nos concitoyens. Il faut donc des contreparties, et l'une des plus importantes, est une meilleure représentation des salariés au sein de l'entreprise pour défendre leurs droits avant le licenciement et éviter les innombrables procès devant les prud'hommes. Or cela n'est pas permis à l'heure actuelle : la création de syndicats n'est pas libre, et de ce fait le rapport de force, au sein des entreprises, reste inégalitaire : comment peut-on libéraliser le monde du travail sans protéger les salariés?

Cet exemple est très représentatif de la manière dont le libéralisme est perçu et appliqué aujourd'hui dans notre pays: comme une perte de droits et de protections, alors que c'est le contraire qu'il doit apporter. Dans le cas du CPE, il y aurait eu une véritable libéralisation si à la flexibilité s'était ajouté la sécurité.

Le schéma-type de la bonne libéralisation est le suivant: l'Etat se retire de la vie civile pour en laisser les acteurs s'autoréguler de façon efficace, sur la base de compromis, au lieu de créer des lois à tout va qui ne permettent de règler les conflits que dans la rue ou devant les tribunaux.

Cela la droite ne le propose pas. Elle est bien trop contente de jouir de pouvoirs étendus sur toute la société, de façon napoléonienne. Elle nuit à la pensée libérale en la présentant selon une vision déformée, inefficace et dangereuse.
On ne peut pas être libéral en ayant une soif aussi forte de pouvoir pour le pouvoir qui écarte toute autonomie de la société civile: nous ne sommes plus au XIXème siècle! La société moderne exige pour être bien gouvernée de personnes suffisamment matures pour penser à l'intérêt général plutôt qu'à leur petite gloriole!

D'ailleurs, il y a fort à parier, dans l'hypothèse malheureuse où il serait élu, que la dérive bonapartiste de M.Sarkozy, pseudo-libérale, ne saurait déboucher que sur une inefficacité toute... chiraquienne.

Vous l'aurez bien compris, nous ne sommes pas à droite!

Présentation des responsables

Martin
En deuxième année de droit et prépa sciences politiques, Martin est responsable d'Alternative Libérale Etudiants Lorraine.













Victor BEGEL
En deuxième année de droit, en DU criminologie et DU cultures européennes, Victor est responsable du comité local des Vosges.
victor.begel@wanadoo.fr










Geoffroy GOBERT
Etudiant en deuxième année à l'ESSTIN, Geoffroy s'occupe notamment du blog et du secrétariat d'AL-Nancy.
g.gobert@alternative-liberale.fr

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10 nov. 2006

Pour une gauche moderne !

L'année dernière, le Congrès du PS aboutissait à un compromis entre des courants opposés, entre tenants du "oui" et tenants du "non" au referendum sur la constitution européenne.

Après tout, pourquoi pas ? Le compromis est une base essentielle de la démocratie, que nous défendons chèrement. Mais pourquoi le PS s'évertue-t-il à jouer le grand écart entre des courants qui ne sont tout simplement pas compatibles? Par visée électorale sans aucun doute. Quid de la cohérence? A quoi bon faire des "alliances" avec l'extrême gauche, qui se complait dans la critique de tout ce qui a été fait, dans la douce complaisance et autosatisfaction de ceux qui ne seront jamais au pouvoir, et par conséquent jamais face à leurs responsabilités ? D'autant plus, vous l'aurez noté, que l'extrême gauche ne se base que sur l'antilibéralisme primaire (faire de l'anti-liberté son programme...), sans projet de fond applicable.

"Mêle-toi de tes affaires!" me répondra-t-on. Certes, ce n'est pas à moi de donner des leçons à mes ex-camarades. Si je me permets de dire cela, c'est parce que le PS est un symbole du malaise politique de notre pays, le plus représentatif certainement.

Prenons les candidats à l'investiture.
Laurent Fabius reprend sans génie la vieille stratégie mitterrandienne du grand écart, autrement dit politiquement ingouvernable et irréaliste quant à l'application aux réalités du 21ème siècle. Ségolène Royal ne se contente que d'un engouement médiatique artificiel autour de sa personne, sans aucun projet politique de fond global ni pédagogie, basé sur la seule opinion publique.

Autrement dit, qui est apte à gouverner ? Aucun des deux : entre mégalomanie, passéisme, démagogie et irréalisme, fuyons!

Et DSK dans tout cela ? Nous ne pouvons que l'applaudir. Parce qu'il a prouvé alors qu'il était ministre qu'il était capable d'apporter à notre pays. Parce qu'il ose proposer un projet social-démocrate moderne et global, en rupture avec le monarchisme républicain et le gauchisme dont n'arrive pas à se départir la France. Parce que tout comme le libéralisme, la social-démocratie est une vision moderne de la politique, en rapport avec les besoins de nos concitoyens: de la liberté et de la sécurité, et tous deux sont étroitement liés. Parce que nous avons en commun une image battue en brêche par le conservatisme et le populisme de ceux qui sont en place.

Et pourquoi DSK est-il le meilleur de ce que l'on appelle la gauche (dans les plus grands) ? Parce qu'il est le seul à reconnaître, par le biais de la social-démocratie, que le libéralisme est la colonne vertébrale de notre société et qu'il est temps de le mettre au coeur du débat.

Nous ne voulons plus de la personnalisation du pouvoir, des grands idéaux sans rien derrière, mais à la place redonner de la liberté aux citoyens et remettre l'Etat à sa place : sociaux démocrates et libéraux ont cela en commun, et ce sont eux qui feront avancer la France dans le 21ème siècle, en Europe et dans le monde.

Dans ce cas, à droite le libéralisme ? Certainement pas (regardez le Libertarian Party aux Etats-Unis et dans notre passé) ! D'ailleurs, la droite en prendra prochainement pour son grade sur ce blog, ne vous inquiétez pas !

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9 nov. 2006

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8 nov. 2006

500 signatures et autant d'obstacles

Depuis la loi organique n° 76-528 du 18 juin 1976, chaque candidat à l'élection présidentielle doit présenter devant le Conseil Constitutionnel 500 signatures d'élus d'au moins trente départements et sans que plus de cinquante signatures proviennent du même département.

L'idée est bonne, puisqu'elle éloigne de la candidature à la présidence de la République ceux dont le point de vue n'apporte rien de nouveau à la politique (pour n'en citer aucun). Loin d'être anti-démocratique, cette mesure permet de recentrer le débat et d'éviter trop de manipulations autour du "vote utile" lors de l'élection au premier tour. Dans un système politique bipolarisé, elle a sa place, car elle permet de voir s'affronter les deux grands, sans vraiment empêcher (malgré l'absence d'élection de l'Assemblée Nationale à la proportionnelle) de faire connaître quelques courants politiques aux idées radicalement nouvelles (dont, soit dit en passant, je ne suis pas peu fier de faire partie).

Du moins elle l'était.

En 1974, le FN n'avait obtenu que 0,74% des vois. Mais l'absence de projet politique de la part des deux partis majoritaires a conduit de nombreux électeurs désorientés au vote contestataire.
C'est pourquoi, tout au long long de la V° République, les partis politiques majoritaires ont voulu lutter contre la montée des partis extrêmistes. Mais ils l'ont fait avec des moyens institutionnels, anti-démocratiques, au lieu de remettre en cause leur ligne directrice. Et la dernière réforme organique en date n'y a pas échappé : désormais, les signatures et l'identité de leurs auteurs seront publiées.

Censée décourager les maires de signer pour le Pen, cette mesure va, comme souvent, à contre-sens.

D'une part, elle ne luttera jamais aussi efficacement contre le Front National que si l'on le laissait s'exprimer, que si l'on pouvait débattre franchement de ses idées, et donc les contredire. On ne le fait pas actuellement et l'obscurité est la meilleure des armes en politique. Ségolène Royal baisse dans les sondages actuellement, et pourquoi ? Parce qu'elle passe d'une absence de programme à un programme qui, maintenant débattu, a des raisons d'être déprécié.
D'autre part, et c'est le plus important, parce que la publicité des signatures est totalement anti-démocratique : elle oblige tous les élus des gros partis à ne pas disperser les voix, et prive du débat public beaucoup d'idées qui mériteraient d'être entendues.

Alternative Libérale demande le libre choix pour les citoyens français, et cela passe par la liberté des maires de donner leur signature à ceux qu'ils veulent, sans craindre de représailles de la part des conseils généraux, régionaux, ou des structures politiques nationales ; et par la liberté d'expression, qui, en politique en France, n'existe toujours pas au niveau parlementaire, et n'est maintenant même plus préservée par l'élection présidentielle.

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Création d'ALE Lorraine

Bonjour à tous et bienvenue sur le blog des étudiants Lorrains d'Alternative Libérale. Ce blog sera une plate forme informative sur nos diverses activités. Vous y trouverez aussi nos réflexions, coups de gueule et articles en tous genres.

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