Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

10 nov. 2006

Pour une gauche moderne !

L'année dernière, le Congrès du PS aboutissait à un compromis entre des courants opposés, entre tenants du "oui" et tenants du "non" au referendum sur la constitution européenne.

Après tout, pourquoi pas ? Le compromis est une base essentielle de la démocratie, que nous défendons chèrement. Mais pourquoi le PS s'évertue-t-il à jouer le grand écart entre des courants qui ne sont tout simplement pas compatibles? Par visée électorale sans aucun doute. Quid de la cohérence? A quoi bon faire des "alliances" avec l'extrême gauche, qui se complait dans la critique de tout ce qui a été fait, dans la douce complaisance et autosatisfaction de ceux qui ne seront jamais au pouvoir, et par conséquent jamais face à leurs responsabilités ? D'autant plus, vous l'aurez noté, que l'extrême gauche ne se base que sur l'antilibéralisme primaire (faire de l'anti-liberté son programme...), sans projet de fond applicable.

"Mêle-toi de tes affaires!" me répondra-t-on. Certes, ce n'est pas à moi de donner des leçons à mes ex-camarades. Si je me permets de dire cela, c'est parce que le PS est un symbole du malaise politique de notre pays, le plus représentatif certainement.

Prenons les candidats à l'investiture.
Laurent Fabius reprend sans génie la vieille stratégie mitterrandienne du grand écart, autrement dit politiquement ingouvernable et irréaliste quant à l'application aux réalités du 21ème siècle. Ségolène Royal ne se contente que d'un engouement médiatique artificiel autour de sa personne, sans aucun projet politique de fond global ni pédagogie, basé sur la seule opinion publique.

Autrement dit, qui est apte à gouverner ? Aucun des deux : entre mégalomanie, passéisme, démagogie et irréalisme, fuyons!

Et DSK dans tout cela ? Nous ne pouvons que l'applaudir. Parce qu'il a prouvé alors qu'il était ministre qu'il était capable d'apporter à notre pays. Parce qu'il ose proposer un projet social-démocrate moderne et global, en rupture avec le monarchisme républicain et le gauchisme dont n'arrive pas à se départir la France. Parce que tout comme le libéralisme, la social-démocratie est une vision moderne de la politique, en rapport avec les besoins de nos concitoyens: de la liberté et de la sécurité, et tous deux sont étroitement liés. Parce que nous avons en commun une image battue en brêche par le conservatisme et le populisme de ceux qui sont en place.

Et pourquoi DSK est-il le meilleur de ce que l'on appelle la gauche (dans les plus grands) ? Parce qu'il est le seul à reconnaître, par le biais de la social-démocratie, que le libéralisme est la colonne vertébrale de notre société et qu'il est temps de le mettre au coeur du débat.

Nous ne voulons plus de la personnalisation du pouvoir, des grands idéaux sans rien derrière, mais à la place redonner de la liberté aux citoyens et remettre l'Etat à sa place : sociaux démocrates et libéraux ont cela en commun, et ce sont eux qui feront avancer la France dans le 21ème siècle, en Europe et dans le monde.

Dans ce cas, à droite le libéralisme ? Certainement pas (regardez le Libertarian Party aux Etats-Unis et dans notre passé) ! D'ailleurs, la droite en prendra prochainement pour son grade sur ce blog, ne vous inquiétez pas !

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