Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

9 mars 2008

Nouvelle Présidence pour Alternative Libérale

Le nouveau bureau d’Alternative Libérale est tout nouveau, tout beau! Objectif : laisser à AL l’indépendance, la liberté de parole, faire bouger LE parti libéral de France. Je ne suis pas mécontent de cette élection (même si son groupe n’a pas reçu ma voix) : Sabine Hérold représente un atout majeur pour le parti. Jeune, belle et potentiellement très médiatique, « Mademoiselle Thatcher » n’en est pas moins pleine d’idées et de projets qu’elle pourra – avec ses talents et son équipe entièrement dévouée – mettre en œuvre.

Ce que j’espère néanmoins, c’est que la ligne du parti sera plus structurée, plus « claire » qu'auparavant. C’était la raison pour laquelle j’avais voté pour Aurélien Véron, pour qui le parti était devenu une sorte d’agence de presse chargée de faire des coups médiatiques, sans portée réelle. Quoi qu’il en soit, je suis pleinement convaincu des réussites futures pour le parti. Avec une Dame de Fer à la tête du parti, des adhérents convaincus que leurs idées sont promises à un riche avenir, tout laisse à penser que nous avançons vers l’avenir. L'avenir, avec Alternative Libérale, se conjuguera toujours au présent.

Certes, les temps sont durs. Il est vrai que le Président de la République, quoiqu’en disent les autorités partisanes, reste plus libéral que les autres, une sorte de giscardien rehaussé (hélàs, il le faut bien, vu sa taille) d’une large dose d’interventionnisme. Mais… la raison finira toujours par l’emporter et notre point de vue l’emportera aussi. Il faut conserver l’optimisme féroce qui fait notre particularité : les individus, la société civile et – en tout dernier recours – l’Etat, peuvent apporter des réponses sereines aux questions actuelles.

Ni droite, ni gauche, tout droit ! Et avec le sourire !

6 nov. 2007

Grenelle de l'environnement: vert à l'extérieur, rouge à l'intérieur

Ces derniers jours ont été l'occasion de soi-disant débats sur l'environnement. Le Président de la République a mis en place - pour satisfaire aux caprices des écologistes - le Grenelle de l'environnement. Objectif: taxer les pollueur, réduire les vitesses (effet nul ou négatif sur l'atmosphère), etc.

Concrètement, il faut absolument réduire les gaz à effet de serre pour satisfaire aux exigences du protocole de Kyoto, parce que soi-disant, c'est une nécessité que la science a prouvé. Il faut aussi protéger la biodiversité, la Nature placée au rang de Dieu ou de monarque absolu, l'eau, l'air, les mouches et les abeilles, etc. Et pour cela, l'Etat va intervenir... au détriment des hommes, au secours des cafards.

Fait impressionnant, Nicolas Sarkozy revient sur la proposition de suppression du principe de précaution, réclamée par la très insuffisante commission Attali pour la croissance. C'était sans compter sur son conservatisme prévisible, et bien sûr, sur sa tendance naturelle à jouer au Patron-Roi.

Quoiqu'il en soit, il est évident que les méthodes pour lutter contre la pollution et pour protéger notre environnement, les mesures sont coercitives, autoritaires et sont des méthodes bien dignes des socialistes: taxes, lois, interdictions, police et coups de poings dans la gueule si l'on n'obéit pas. C'est sans parler de l'interdiction des OGM, de la volonté de réduire l'usage des produits phytosanitaires, abstraction totalement faite de la nécessité économique de produire !

Rien de cohérent, tout de médiatique. Encore, encore et encore...

17 oct. 2007

JEUDI NOIR

Le 5 août 1789, on abolissait les privilèges, on établissait l'égalité devant la loi. C'est cette égalité qui a inspiré tous les révolutionnaires, à commencer par les Républicains.
La Cinquième République a réaffirmé le suffrage universel direct. Le Président de la République a été élu pour faire des réformes. La contestation de ces réformes ne peut être légitime que si aucune opposition sociale supérieure en nombre ne vient lui faire obstacle. Soyons cette opposition.
Le 18 août 2007, la France s'attend à un jeudi noir. Le noir, cette couleur des ultraconservateurs, des tenants de l'ordre établi... Soyons le rouge, soyons les révolutionnaires, nous, libéraux, démocrates, réformistes contre les contradictions des tenants du Nouvel Ancien Régime socialiste.
Il faudra être dans la rue pour soutenir les réformes tant que le Président de la République poursuit ses réformes.

2 juin 2007

Agenda de ce week-end

Vous souhaitez rencontrer Jean-Paul Oury, lui poser toutes vos questions ?

  • Samedi 2 Juin, il se rendra à la rencontre des habitants de Laneuveville, d'Art-sur-Meurthe et de Fléville.
  • Dimanche 3 Juin : le matin il participera au marché de Pulnoy. Dans l'après-midi il participera à la fête de l'aéroclub de Nancy-Essey.

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29 mai 2007

Présentation de Génération Libre

Créée à l'initiative de jeunes étudiants et actifs libéraux, Génération Libre a pour vocation de porter les valeurs de liberté et l'esprit d'entreprise auprès du public jeune et étudiant, catégories sociales victimes du chômage de masse, de la mauvaise orientation scolaire, et d'un discours anti-entreprise tenu aussi bien par certains médias que par certains membres de l'Éducation Nationale. Ces déboires sont directement responsables de la perte de dynamisme, de motivation et de vocation dont la jeunesse française est victime, ainsi que de l'impréparation à l'entrée sur le marché du travail qui ne peut qu'être nuisible à son avenir. Génération libre conduira un travail de sensibilisation et de militantisme sur le net aussi bien que sur le terrain en vue de relayer son message.Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur le site Internet : http://www.generation-libre.org

Bonne lecture !

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Prochaines réunions publiques

Jean-Paul Oury, organise deux réunions publiques, dans le cadre de sa candidature sur la deuxième circonscription de Meurthe-et-moselle :


MERCREDI 30 MAI
A partir de 20h30
Salle des Tilleuls,
Rue des tilleuls,
JARVILLE


JEUDI 31 MAI
A partir de 20h30
Au RELAIS D'ESSEY,
126, av. Foch, 54270
Essey-lès-Nancy

Ce sera l'occasion pour vous tous de rencontrer le candidat libéral et de poser vos questions sur notre projet authentiquement libéral.

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23 mai 2007

Réunions publiques pré-élections

Jean-Paul Oury, organise deux réunions publiques, dans le cadre de sa candidature sur la deuxième circonscription de Meurthe-et-moselle :

Mercredi 23 Mai - à partir de 20H30
salle du vélodrome
rue d’Echternach
54500 Vandoeuvre

Jeudi 24 Mai - à partir de 20h30
Foyer culturel,
Place de l'Europe
54130 Saint max

Ce sera l'occasion pour vous tous de rencontrer le candidat libéral et de poser vos questions sur notre projet authentiquement libéral.

10 mai 2007

23 Mai - Lancement de la campagne législative

Jean-Paul OURY (candidat sur la 2ème circonscription du 54) et Jean-Louis GUÉNÉGO (candidat sur la 4ème circonscription du 54) lanceront leur campagne législatives par une conférence de presse :

Mercredi 23 Mai - à partir de 11H
Flo Excelsior - salon Majorelle
40 rue Henri Poincaré
54000 Nancy

Ce sera l'occasion pour vous de rencontrer et échanger avec nos candidats et d'entendre leur programme.

En attendant, n'hésitez pas à regarder ou télécharger la profession de foi de M. OURY. Ni celle de M. GUÉNÉGO.

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8 mai 2007

Débat entre candidats aux legislatives

Une réunion « conférence – débat », est organisée par Jean-Louis GUENEGO, candidat d’Alternative Libérale aux élections législatives 2007 sur la 4ème circonscription de Meurthe et Moselle et à laquelle participeront dans le cadre d’un débat la plupart des candidats aux législatives sur Lunéville :
  • Véronique Vernoux (PRG)
  • Luc Binsinger (UDF)
  • Jean-Luc Manoury (FN),
  • Marie Neige Houchard (Verts),
  • Laurence Demonet (PS),
  • Philippe Fleurentin (DVG)

Mais le grand invité du jour sera Edouard Fillias, président d’Alternative Libérale qui fera le déplacement spécial depuis Paris. Il sera accompagné de Jean-Paul Oury, directeur des relations presses d’Alternative Libérale, mais aussi candidat aux élections législatives sur Nancy (2ème circonscription - 54).

Cette réunion est l’occasion pour vous de voir les candidats, de les interpeller et bien sûr de faire connaissance avec le dernier né de la politique française : Alternative Libérale.

Samedi 12 mai – 14h30 à 17h.
Frand Amphi Théâtre de l’IUT de Lunéville, Colonel Clarenthal
54300 LUNEVILLE

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6 mai 2007

Abdullah Gül, un vrai danger pour la laïcité en Turquie ?

Ceux qui lisent régulièrement les journaux, ou qui s'intéressent à l'histoire turque, savent que l'armée intervient régulièrement pour organiser des coups d'Etat, si le Président de la République (élu par la Parlement) s'avère opposé aux valeurs laïques de la Turquie. Pour cause, l'armée est traditionnellement garante de la laïcité, valeur fondamentale léguée par le père de la République Turque, celui dont le portrait est affiché dans tous les lieux publics: Mustafa Kémal Atatürk. L'armée est en fait un Conseil Constitutionel doté d'armes qui font des trous dans la peau.

Aux Européens, peut-être, de crier au loup (gris ou non) et de regarder de travers ces pratiques bien peu démocratiques.
Mais récemment, la vie politique Turque est soumise à une crise grave. Après le retrait d'Erdogan (Premier Ministre) de la candidature à la magistrature suprême, c'est Abdullah Gül, plus souriant que l'ancien chef du gouvernement qui se présente. Les laïcs ont du souci à se faire: sa femme avait saisi la Cour Européenne des droits de l'homme pour faire valoir le port du foulard dans les administrations publiques (Gül a retiré sa plainte quelques temps plus tard, un recours précédent ayant été refusé.)

Lisez donc les propos de Gül: "l'islam ne concerne pas seulement l'islam, mais aussi ce bas-monde. J'en suis convaincu parce que je suis musulman. Parmi les lois en vigueur en Turquie, il y en a qui sont conformes à l'Islam, d'autres non. Le système en Turquie a cloîtré l'Islam à l'intérieur de la mosquée. Quant à nous, nous le voulons voir comme mode de vie." Ou encore: "Les militaires et les élites laïques ont interdit le port du voile dans l'administration publique. Enfait, ce ne sont pas des élites laïques, mais simplement des ennemis de la religion qui cherchent à créer une autre religion: l'athéisme. Ce sont ceux qui sont intolérants et qui cherchent à imposer leur mode de vie, simplement pour plaire à l'Occident."

Tout cela amène à une conclusion: la Turquie pourrait bien à long terme glisser sous la forme d'une République Islamique à l'irannienne. Les Européens ont du souci à se faire pour les années qui viennent. Car si Atatürk avait placé des mines contre les islamistes, la Présidence reste la dernière institution non "polluée" de Turquie. Si les fusibles kémalistes s'activent trop souvent, on pourrait avoir affaire à un pays de moins en moins stable politiquement, aux portes de l'Union Européenne. Deux issues possibles au conflit potentiel: ou bien la mise en place d'un régime islamique où l'armée serait belle et bien contrôlée par le pouvoir civil, ou bien les Turcs reprennent confiance dans la laïcité et ne se soumettent pas à la mouvance internationaliste islamiste. Mais je reste pessimiste: les Turcs ne votent plus comme des Républicains laïcs.
La leçon à recevoir de ces événements est grande pour les Européens. Si la Turquie tourne mal, il faudra trouver un stratagème pour contenir la première armée de la région, la deuxième du monde, dotée d'armes de pointe, de plus de 500.000 hommes, armée d'un pays aux frontières de l'Iran et de l'Irak, proche d'Israël et de la Syrie, et à quelques encablures de la Grèce, pays membre de l'Eurozone. Les candidats ont eu tort de traiter le sujet avec autant de légèreté, comme si l'entrée de la Turquie en UE était aujourd'hui un réel enjeu pour l'Europe des 27.

21 avr. 2007

AL lance une pétition afin de lutter contre la corruption


Alternative Libérale lance un appel au prochain président de la République afin qu'il lance une grande opération "mains propres" en France. Lisez le communiqué, l'appel, et signez la



Plantu, in Le Monde, 17 mars 2007

12 avr. 2007

De Gaulle libéral ?


"Il ne faut pas non plus que l'augmentation des dépenses publiques dépasse celle du revenu national [...]. La rigueur s'impose à nous. Ce n'est pas seulement un problème d'équilibre des dépenses et des recettes, mais il faut que la part de l'Etat dans l'économie soit contenue." De Gaulle.
"Rouvrir carrière à l'esprit d'entreprise et à la concurrence en rendant la liberté à toutes les activités." De Gaulle, Discours de Saint Etienne, 4 Janv. 1948
"Nous dépensons beaucoup trop par rapport à nos moyens. Toute notre administration doit être refondue en réduisant d'un bon tiers les activités et le train de l'Etat. Cela revient à supprimer des services entiers, à comprimer tous les autres, à arracher ceux qui servent l'Etat aux pressions et aux influences qui les abaissent et les démoralisent, à imposer à tous les échelons cette discipline et cette responsablité que sont les charges, mais aussi l'honneur, de la fonction publique" Discours de Vincennes, 5 octobre 1947
"Nous ne produisons pas assez, parce que nos activités sont génées par des règlements excessifs et, qu'indépendamment de nos insuffisances en fait de matières premières, la somme globale de travail que nous fournissons n'est aucunement ce qu'elle devrait être. Cela veut dire qu'il faut rendre carrière à la liberté et à l'initiative." Discours de Vincennes, 5 octobre 1947

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10 avr. 2007

Le monopole des services publics, un abus de position dominante

J'aimerais démontrer ici en quoi le monopole d'un service public (industriel ou commercial) est intrinsèquement un abus de position dominante. Rien de tel qu'un peu de méthode, afin que l'argumentaire soit autant solide que possible.

Considérons tout d'abord que le SPIC qui détient un monopole le garde pour pouvoir rentabiliser son activité. Le service public est d'accès garanti égal à tous, il existe des zones dans lesquelles il est beaucoup moins rentables. Pour compenser ce déficit, le SPIC va veiller à ce qu'il puisse bénéficier de la rentabilité des services métropolitains.

Il est admis que ces services métropolitains sont moins avantageux pour le consommateur que les services privés. La preuve en est que tous les domaines dans lesquelles la libre concurrence a été rétablie (France Télécom, plus récemment), les prix ont chuté et la qualité des services s'est envolée.

Le consommateur qui se voit donc forcé d'utiliser ce SPIC alors que le privé pourrait lui offrir de meilleurs résultats est finalement celui qui finance cet accomplissement d'une mission de Service Public (égalité de l'accès au SPIC). Or les missions de service public sont des objectifs généraux, qui doivent être financés par la solidarité nationale et non par les consommateurs.

Abus de position dominante.



Il est profondément injuste que ceux qui doivent prendre le train pour aller à leur boulot en banlieue parisienne aient à payer plus cher que ceux qui bossent au coin de la rue. Quant à ceux qui dénoncent le fait que la fin du monopole creuserait les inégalités entre usagers rentables et usagers non rentables, ils sont les avocats de l'égalisation par le bas : ils refusent que les usagers rentables accèdent à des meilleurs services, ce qui, nous l'avons vu, ne compromet pas la qualité des services rendus aux non rentables.

La vérité sur cette affaire, c'est qu'il est moins évident pour un contribuable de se rendre compte qu'il est fauché dans sa consommation que sur son bulletin de paie. Un manque de transparence exploité par nos politiques, qui refusent d'admettre leur échec et procèdent aujourd'hui à une conduite comptable et irresponsable : l'augmentation des prix et la diminution de la qualité des services rendus.

Alternative Libérale, enfin, propose la suppression de la plupart des monopoles des SPIC, et le financement des services publics par la seule solidarité nationale et non l'exploitation des usagers.

25 mars 2007

Gérard Longuet : cherchez le libéral

GÉRARD LONGUET : CHERCHEZ LE LIBÉRAL
Communiqué de presse

Dans un article récent du Républicain Lorrain, le sénateur de la Meuse, Gérard Longuet soutient que Nicolas Sarkozy est libéral. On aimerait y croire. Mais Gérard Longuet a-t-il vraiment compris ce qu’était le libéralisme ?

Une vieille croyance populaire affirme que le libéral est un renard qui ruse pour s’introduire dans le poulailler. Gérard Longuet donne du grain à moudre à la croyance en affirmant de Nicolas Sarkozy qu’: “au-delà de ses airs de bateleurs démago, sa candidature est la promesse d’un libéralisme décomplexé”.

Que doit-on comprendre? Que Nicolas Sarkozy n’ose pas encore avouer son libéralisme aux français et qu’il va les piéger en se faisant élire sur un discours étatiste pour faire tout le contraire ? Ou, que, Gérard Longuet, n’a pas vraiment compris ce qu’était le libéralisme authentique. Pire ! Il a participé à sa mauvaise réputation en France et plus particulièrement en Lorraine en passant pour libéral alors que sa conduite démontrait tout le contraire : utilisation massive des subventions, puis cynisme méprisant quand les entreprises subventionnées partaient sous d'autres cieux ("L'important, c'est qu'on ait récupéré notre fric"), passage en force sur le dossier de l'autoroute A32 ...

Il n'est pas étonnant que le faux libéral Gérard Longuet soutienne l'autre faux libéral Nicolas Sarkozy : on cherchera en vain dans le programme du candidat UMP la volonté de rendre l'Etat plus modeste et de réduire drastiquement les dépenses publiques, conditions indispensables à une véritable reprise économique de notre pays -- où est la réforme fiscale de l'ancien ministre du budget ? -- on cherchera en vain la volonté de rendre aux français les nombreuses libertés dont ils ont été floués depuis trop longtemps (choix de l'école et du type d'enseignement de ses enfants, suppression de nombreux monopoles, comme celui de la sécurité sociale ou de la SNCF, suppression des lois mémorielles, etc.) ; on cherchera en vain la volonté de déréglementer notre pays qui étouffe sous 9.500 lois, 180.000 décrets et 400.000 règlements ; on cherchera en vain la volonté de voir les français dans leur diversité (ethnique et sociale) mieux représentés dans la vie politique française... Liberté, responsabilité, justice, confiance, tolérance : telles sont les valeurs authentiques qu'Alternative Libérale entend rendre aux français et remettre aux premières loges dans le débat politique français.

C’est la raison pour laquelle Edouard Fillias a préféré soutenir François Bayrou, un candidat qui n’est pas libéral, mais qui ne s’en cache pas et qui a pour “mandat clair” de refonder la constitution en introduisant la proportionnelle ainsi que d’en finir avec le bipartisme : les seules conditions pour voir un parti authentiquement libéral un jour émerger en France.


Alternative Libérale Lorraine

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13 mars 2007

Pourquoi Edouard Fillias soutient François Bayrou


Le pouvoir n’appartient plus, depuis longtemps, aux Français. Ils en ont été dépossédés par une double oligarchie, politique et syndicale, qui ne représente plus ni les citoyens, ni les travailleurs, mais qui gère pourtant en leur nom un modèle économique et social à la dérive. L’échec continu du dialogue social et des réformes atteste de la faible assise des acteurs en présence, rendus pusillanimes par leur manque de relais dans le pays et d’inspiration dans leur vision. Les Français sont si las de cette absence qu’ils n’attendent plus rien de leur « classe politique ». Ils ne s’estiment plus représentés. Il serait trop commode de rejeter le médiocre bilan sur le seul Président sortant et d’excuser ainsi un système qui a fait long feu. Nous ne ferons pas l’économie d’une refondation de notre système politique et de notre représentation syndicale. Tant que cette double équation n’aura pas été résolue, la France restera paralysée, sous la coupe d’un pouvoir illégitime et impuissant, déconnecté du peuple et incapable de fixer un cap.

Avant même la nécessaire réforme de la vie syndicale, c’est une nouvelle donne politique dont les Français ont besoin. Le système est bloqué par son sommet : c’est d’en haut qu’il faudra trancher le nœud gordien, élaguer l’espace d’une respiration démocratique pour rendre ce pouvoir aux Français qui l’attendent dans tous les domaines de la vie. Une issue restée introuvable jusqu’à présent. La France est gouvernée par un monopole aux deux visages, socialiste et conservateur qui se succèdent au pouvoir en reproduisant les mêmes schémas coupables de l’immobilisme et de la jouissance des avantages acquis, marqués au coin de l’anti-libéralisme. Il est si confortable de se succéder à soi-même dans une République qui n’a plus de ses pères fondateurs qu’un lointain souvenir. Mais depuis un certain 21 avril, la façade électorale ne dissimule plus les lézardes de l’abandon aux extrêmes, de l’abandon tout court.

Alternative Libérale s’est bravement constituée en mars 2006 pour défendre une vision originale des réformes. Un an plus tard, nous sommes fiers du travail accompli : notre parti compte désormais plus de mille cinq cent adhérents, sur tout le territoire. C’est une jeune force politique qui assume avec audace et fierté son identité libérale. Paradoxalement, ce mot que beaucoup croient usé n’a jamais eu en France droit de cité : « libéral », c’est la caricature de l’homme du Capital, le paria antisocial défenseur des intérêts égoïstes, comme si toute notion de bien commun lui était étrangère. Alors que partout en Europe des partis libéraux existent de longue date et s’allient à d’autres formations dans des gouvernements de coalition, les libéraux restent en France des éclaireurs. J’ai tenté pendant le premier volet de cette campagne présidentielle, de faire aimer aux Français cette vision politique nouvelle qu’ils méconnaissent, en réalité, plus qu’ils ne redoutent.

Le libéralisme, c’est l’invitation à l’écoute de l’autre, à la tolérance en son sens le plus positif, à la recherche de solutions négociées où chacun tire le meilleur avantage en assumant ses responsabilités. Le libéralisme, c’est l’invitation à la différence, à la pluralité des hommes et des idées : tout le contraire d’un modèle figé qu’on plaquerait stupidement sur toute société. Il n’y a d’ailleurs pas de « modèle libéral », chaque pays acclimatant cette pensée, cette attitude politique, à ses moeurs. Le libéralisme, c’est aussi le refus de la démagogie : Jeter de l’argent sur les problèmes, comme disent les britanniques, comme si les électeurs n’étaient pas capables de comprendre que ce qui est donné ici est forcément pris là-bas. Etre libéral, c’est chercher à concilier la dignité due à chaque homme - et la misère est une indignité dans notre société d’abondance - avec la liberté économique, culturelle et sociale qui lui permet de bâtir sa vie en individu libre et responsable de ses choix. Pour nous, la liberté de s’oppose pas à la justice sociale, elle en est le socle.

Pour atteindre cet équilibre, nous ne croyons pas aux chimères interventionnistes : le désordre apparent des choses masque en réalité l’ordre qui s’organise. La justice ne se décrète pas depuis les ministères, mais s’organise dans la défense sans cesse renouvelée de valeurs essentielles : liberté, dignité, propriété, égalité en droit et en devoirs. C’est l’oubli de ces valeurs fondatrices qui fait le mal-être français, et non le défaut d’intervention d’un Etat qui s’est discrédité par sa volonté de tout assumer sans rien assurer.

Les libéraux veulent renouer avec le message authentique de la Révolution de 1789 : au cœur du Serment du Jeu de Paume, c’est la juste représentation du peuple et la fin des privilèges arbitraires, dépendant du fait du Prince, qui sont attendus. Ce sont de nouvelles Bastilles qu’il nous faut abattre, en 2007, pour renouer avec l’esprit de la liberté.

C’est au nom du renouvellement des idées, des générations, des professions, des origines, des parcours de ceux qui nous gouvernent, au nom de tous ceux et celles qui sont aujourd’hui exclus du débat politique, que nous plaidons pour de nouvelles institutions, fondées sur trois principes essentiels : justice, transparence et égalité.

Pour la justice, nous voulons l’instauration d’un réel pouvoir judiciaire indépendant du pouvoir politique, succédant à une simple autorité de justice rudoyée à l’envie par le ministre de l’intérieur et le Garde des sceaux.

Pour la transparence, nous voulons que le Parlement exerce pleinement son devoir de contrôle de la dépense publique et qu’il fixe librement son ordre du jour. Nous voulons que les députés du peuple puissent bloquer un texte sans se voir opposer l’article 49-3, dit de « vote bloqué », qui permet au gouvernement de s’asseoir sur l’avis de la représentation nationale. Nous voulons un mandat unique pour tous les élus, afin que leurs électeurs sachent qui est responsable de quoi et puissent juger en conséquence. Nous voulons aussi que l’impôt soit prélevé là où il est dépensé : l’Etat, les régions et les collectivités locales doivent prélever l’impôt qu’ils ont à gérer, en vertu du principe « pas d’imposition sans représentation ».

Pour l’égalité enfin, nous voulons un mode de scrutin proportionnel, au moins partiel, aux élections législatives, seule voie pour réconcilier les Français avec le suffrage universel. Nous voulons le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Nous voulons rétablir l’égalité de droits entre les citoyens, qu’ils travaillent dans le privé ou l’administration : aucun statut ne doit diviser les Français dans leurs droits.

Ces quelques principes sont le canevas d’un nouveau pacte démocratique. Nous appelons à une Révolution légale qui mette un terme au clanisme de l’ancienne République, aux coteries et aux héritages politiques. Une nouvelle règle du jeu, qui donne toute sa place à la pluralité des idées, tout en préservant la qualité et la force de la prise de décision du Président de la République. Cette Démocratie ouverte préfigure un temps nouveau, loin d’un bipartisme présidocratique en fin de règne, si affaibli qu’il en est réduit à appeler au parrainage des extrêmes pour se sauver lui-même. Il s’agit d’un saut d’époque au moins aussi important que le passage du cens au suffrage universel ou l’accès des femmes au droit de vote.

Cette refondation démocratique, qu’Alternative Libérale a mise au premier rang de ses priorités, dès sa création, est aujourd’hui possible. Elle permettra aux libéraux d’accéder enfin à une représentation indépendante au parlement grâce au scrutin proportionnel. Mais surtout, elle est la condition sine qua non des réformes structurelles que nous espérons de longue date.

La réforme radicale de nos systèmes de protection sociale - sécurité sociale, retraites, assurance maladie - exigera une intense négociation, conjuguée avec une grande capacité de décision. Il en va de même pour l’organisation d’un syndicalisme plus efficace, pour la lutte contre les inégalités en droit et les statuts, pour l’achèvement d’une réforme fiscale de grande ampleur. Et puis, notre société a changé : certains interdits moraux anciens doivent être levés et une nouvelle vie sociale autorisée. Nos institutions, dans leur état de décrépitude actuel, ne permettront pas de mener de tels chantiers, quel que soit le locataire de l’Elysée. En effet, comment diriger un navire dans une tempête quand le gouvernail ne répond pas ?

C’est pourquoi je soutiens la candidature de François Bayrou à l’élection présidentielle.

Il est le seul candidat dans cette course à proposer le changement radical des institutions qu’Alternative Libérale appelle de nos vœux. Elu président, il ouvrira la voie à ce nouveau pacte démocratique. Il lancera cette Révolution légale, d’autant plus forte qu’elle sera portée par des gens raisonnables : la plus profonde des révolutions est toujours celle des modérés.

Emmené par les Français, affranchi des appareils, il incarne une voie inattendue et inespérée vers le changement. Une Révolution de velours dont les premières conséquences heureuses pourraient être l’engagement de vraies réformes pour réguler le déficit chronique du budget et juguler notre dette écrasante, mais aussi pour renouer avec une Union Européenne que nous, libéraux, considérons comme une opportunité historique.

François Bayrou n’est pas un libéral au sens où nous le sommes, où je le suis. Mais sa démarche est fondatrice. Il ouvre la porte d’un nouveau projet politique, où la concertation sera certes forte entre des courants d’idées et des personnalités différentes, mais où les libéraux sauront prendre toute leur part. Cette ouverture vaut bien mieux que le statu quo et la démagogie, seule perspective offerte par les duettistes conservateurs et socialistes.

Je m’engage avec Alternative Libérale, en toute indépendance et avec une vision claire de nos espérances, pour que 2007 soit une année utile.

La Révolution ne commence jamais là où on l’attend.

Librement,

Edouard Fillias
Président d’Alternative Libérale

3 mars 2007

Front anticapitaliste

Plus d'une centaine d'intellectuels viennent de publier le 2 mars 2007, dans le Nouvel Observateur, un manifeste de soutien à Ségolène Royal "Avant qu'il ne soit trop tard". Dans celui-ci, on dénonce Nicolas Sarkozy - à maintes reprises - tel un suppôt de Satan, en l'opposant à la Sainte Vierge Royal, apôtre de la démocratie et du parlementarisme républicain.
La dénonciation de Nicolas Sarkozy est triple: il est le messager du pouvoir financier, il est le messager de l'impérialisme américain, il est le messager du césarisme antiparlementaire. En face, on trouve Ségolène Royal, qui est contre "un présidentialisme étouffant" (pour la démocratie), "ne sacrifiant pas les conditions de vie à la modernisation économique", républicaine opposée - sans doute - à l'ordre américain financier...
L'analyse est simple, entre la droite méchante et la gauche gentille; les intellectuels, thuriféraires de la mythologie du Front Populaire antifasciste, et de la gauche anticapitaliste, s'engagent. Car ce qui caractérise cette intervention est sans doute son simplisme biblique, qui place Ségolène Royal dans la droite lignée (si l'on peut dire) des combattants du socialisme, des soldats de la paix et des apôtres de l'antifascisme fondateur de la gauche - du communisme au radical-socialisme.


Nicolas Sarkozy représenterait en fait les ligues d'extrêmes droites (au pluriel, je confirme) manifestant le 6 février 1934 devant la Chambre des Députés, pour lutter contre le parlementarisme et l'instabilité ministérielle, pour renverser Daladier nouvellement nommé Président du Conseil. Ce dernier démissionne, suite à l'émeute qui tourne au drame. Et la gauche voit dans les émeutiers et la démission de Daladier le fantôme du fascisme ! La République est en danger: la CGT, à la tête du cortège antifasciste le 12 février 1934, avec les communistes (antilibéraux), les socialistes de la SFIO, les radicaux-socialistes, manifestent pour la paix et la liberté ! Naturellement, le Front Populaire se présentera en 1936, et gagnera les élections avant de tomber lamentablement suite à la guerre d'Espagne, et de mourir dans l'ultime spasme de Munich.
Ségolène est la descendante héréditaire, naturelle, de cette mythologie, et se retrouve - telle Jeanne d'Arc, telle Léon Blum - catapultée à la tête d'un cortège d'intellectuels militants, de socialistes parlementaires, de Diam's et des autres, prêt à lutter contre des pouvoirs financiers qui - par l'intermédiaire des vilains médias - tuent la (très démocratique) candidature Ségolène.
S'il y a une part de vérité dans les discours de cette gauche sur les intentions de Sarkozy d'être un président fort (à la de Gaulle !), il est évident que la raison est écartée par le sentiment et le fantasme. Pas question de rentrer dans les détails du programme de Ségolène Royal: il me semble cohérent, même s'il s'appuie sur la foi qu'il y aura de la croissance, qu'on espère permettre, à coup de compromis avec les financiers.
L'idée, ici, est de constater ce qui s'apparente à une sorte de "front anticapitaliste". En 1934, on peut s'interroger sur la présence d'une réelle idée fasciste (les historiens de l'école française, tel René Rémond, émettent de sérieux doute...). En 2007, je m'interroge sur la présence de l'impérialisme capitaliste en France, et surtout (s'il existait) s'il est honnêtement comparable au fascisme ou au nazisme... Rockefeller n'a jamais tué personne.
Bref, le manifeste est joli, il fait sourire et rappelle les cours de mythologie poussiéreux donnés par l'école républicaine: la vilaine droite des ligues, la bonne gauche représentée dans le Panthéon (Jaurès, Gambetta, Hugo, Malraux, etc.)...
Derrière ces sarcasmes néanmoins, je placerais aussi de franches réserves.
Que les intellectuels s'engagent pour un candidat (en l'occurrence, une candidate), est-ce un mal ? Il est vrai que l'on trouve parmi eux des anthropologues, des psychologues, des philosophes, etc. On pourrait être cynique et dire que ce sont "des types qui s'occupent de ce qui ne les regardent pas" (selon la célèbre formule facile de Sartre, parlant des intellectuels). Mais il me semble faux de dire que ces intellectuels "s'inféodent" à un candidat, perdant ainsi leur liberté de penser, puisque ce soutien est lui-même un choix, et qu'il est fait librement, en conscience. Il me paraît juste qu'un intellectuel, fade ou brillant, s'engage (y compris dans la neutralité, qui est - quoi qu'on en pense - un engagement à se taire) ! Ils sont des citoyens, et la politique est aussi une affaire d'intellos !
Ce qui est en revanche regrettable, ce serait de conférer à l'intellectuel une "aura" particulière, comme si une élite seule avait un droit de critique à l'égard des programmes. En quoi ces intellectuels sont-ils plus aptes que nous à choisir ? En quoi se sentent-ils le devoir d'accuser Nicolas Sarkozy d'être aux mains du pouvoir financier, d'être un quasi-tyran, alors qu'il n'est rien de moins qu'un républicain gaulliste et conservateur ? Ne voient-ils pas que leur combat rejoint celui de Sarkozy, à savoir le chemin de l'indépendance nationale et de la souveraineté nationale face au pouvoir économique, à savoir la voie vers le social-patriotisme étatique ? Comment prétendre savoir - au-dessus des autres - ce qui est juste et ce qui ne l'est pas ? C'est pourtant là une caractéristique intemporelle de la gauche: sa certitude qu'elle a toujours "le beau rôle", et qu'elle défend des idées justes, que les idées des autres sont nécessairement mauvaises. En tout cas, on ne peut accuser la gauche d'être de mauvaise volonté. Elle cherche à conquérir la bravitude, à soutenir des nobles causes, même si ces causes sont parfois simples et faciles à défendre.
Il y a beaucoup de choses à voir, aussi, dans ce manifeste. Il arrive à point nommé pour Ségolène. A l'heure où blanchissent les sondages, il est commode d'appeler la sainte gauche républicaine. Il est facile de convoquer à la grande messe les intellectuels, que l'on agitent comme des hochets sous le nez de l'opinion, dont le cœur balance entre le candidat gaulliste, la candidate socialiste, et le candidat hybride.

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22 févr. 2007

France: l'hypocrisie congénitale

Les gens sont ici convaincus que leur salut viendra de leurs élus.

Les gens sont persuadés que les pauvres seront éradiqués par la force de l'Etat. Sans l'Etat, les Français les plus démunis mourraient.

Pourtant, quelle personne - même de condition moyenne - n'a jamais donné à d'autres de quoi vivre, à des associations de quoi aider, à des organisations de quoi soutenir les plus démunis ? Qui n'a jamais ouvert son portefeuille avant de recevoir la feuille de paie même maigre, et donné à un pauvre qu'il voyait dans la rue, de manière discrète et jamais ostentatoire ? N'aimerait-on pas inviter un inconnu, retrouvé au milieu des poubelles, à venir boire un café ou une bière, sur la terrasse d'un bar, l'écouter nous raconter sa vie, soulager ses souffrances par une présence bienveillante et amicale ? La charité a cela de magnifique qu'elle est le fruit d'une décision individuelle libre.

Ici, en France, les gens sont trop hypocrites pour dire qu'ils sont incapables de supporter la misère sans se sentir l'obligation de donner. L'obligation, non pas le devoir. Les Français sont trop irresponsables pour voir qu'eux ont un rôle à jouer pour aider les plus démunis, qu'eux peuvent agir individuellement, ou socialement grâce à des associations. La culture de la Fondation... voilà ce qui nous manque. Alors non, ils ne sont pas insensibles, les Français. Ils sont seulement irresponsables et hypocrites, déplacent vers la société (c'est-à-dire vers eux-mêmes collectivement) les problèmes liés à la faiblesse de l'homme, qu'ils sont incapables de se pardonner, et de pardonner à l'Etat, duquel ils exigent tout. Voir un chômeur dans la rue, c'est faire le constat de sa propre précarité face aux vicissitudes de la condition humaine. Donner à un pauvre, c'est accepter cette condition.


L'Etat est en ce sens bien pratique. Il permet de se défaire de ses propres devoirs et de conférer à un "autre" une douleur qui nous tenaille tous: celle de notre misère d'homme, quelle que soit notre condition sociale. Chacun peut être bienveillant à l'égard des rebus de la société, chacun peut avoir une pitié condescendante à leur égard, mais chacun peut s'éviter le pénible effort de donner par la charité libre. Voter socialiste "pour donner aux pauvres", c'est faire preuve de beaucoup de bienveillance et de pitié, mais n'appelons pas cela de la charité. Un Etat n'est pas charitable, car la charité est une vertu humaine, et ne s'inscrit pas dans une déclaration d'impôt.
Un Etat est systémique. Il prélève une certaine somme à une certaine couche de la population, la redistribue automatiquement à une autre. Et l'idéal, c'est de remettre au riche - par l'autorité et l'obligation - le devoir obligatoire de donner par l'impôt (l'ISF) à une certaine pauvreté. A eux de prétexter hypocritement: "franchement, les riches, ils ne peuvent pas se plaindre."

Evidemment, il s'est trouvé des génies politiques, des technocrates de talent, pour organiser des "exonérations fiscales", méritées par ceux qui donnent aux pauvres, par ceux qui - finalement - trouvent un "intérêt relatif" à déclarer fiscalement leur charité, pour la concilier avec leur fiscalité. C'est certes une mesure qui "encourage" la charité. Mais en encourageant fiscalement la charité, ne lui en retire-t-on pas la part de désintéressement et d'abnégation qui en fait la grandeur ?

Cessons, Français, d'être d'infâmes hypocrites. N'oublions pas que Robin des Bois était un homme, pas un Etat.

L'Etat-UMP au secours de l'Etat-RPR

Tous ceux qui croient que le Ministre d'Etat est libéral se trompent.

Monsieur Sarkozy tient d'une main de fer l'Etat-UMP, a musellé la plupart des oppositions libérales dans la presse. Le Figaro, qu'on pourrait croire favorable aux idées libérales, soutient à l'évidence le candidat gaulliste conservateur. Il tient la masse média comme Berlusconi a pu le faire en Italie. Un article du quotidien Hélvète Le Matin souligne l'actuelle mainmise du Ministre d'Etat sur la presse française. Il laisse parler Royal dans la masse media, et pour cause, il sait qu'elle ne brille pas trop à l'oral.

Economiquement, le libéralisme est un de ses prétextes pour se placer du côté des conservateurs. Il se dit libéral, rassure les patrons qui se cantonnent à une vision fiscale du libéralisme. Mais, contrairement à ce que dit M. Sarkozy, il ne suffit pas de valoriser le mérite pour se prétendre libéral. Il faut regarder les hommes plus comme des poètes et des créateurs que comme des soldats, il faut voir le citoyen comme libre et responsable. Le libéral se méfie de l'autorité, ennemie jurée de la liberté.
Le libéral n'est pas un capitaliste: il voit l'argent comme un moyen de sa libre-entreprise, et sa libre-entreprise comme une fin pour sa recherche du bonheur.

En parlant de l'Europe, il a dénoncé le capitalisme newyorkais, prétextant qu'il ne fallait pas se soumettre aux "spéculateurs de Wall Street". En d'autres termes, il est favorable à un capitalisme d'Etat, convaincu qu'un simple dépoussierage (qu'il appelle "rupture") suffira à remettre en état (sans mauvais jeu de mot) notre économie.

Il en profite également pour nous mettre face à sa volonté de faire de l'Europe une forteresse puissante, protectionniste. Il s'est insurgé contre le refus de l'agriculture productiviste. En clair, il veut la PAC de De Gaulle, soutenant le lobby agricole, peu sensible aux dégâts causés sur les économies africaines et sudaméricaines. Il avait déjà développé ce thème de l'agriculture: "préférence communautaire" (donc tarifs douaniers), aide à l'installation des jeunes agriculteurs (donc développement de l'agriculture). Pour lui, "supprimer la PAC serait une catastrophe pour l'indépendance de l'Europe" (à protéger contre le marché qui développe les pays pauvres... cocorico).


Et il l accuse la BCE (encore une fois) de favoriser la stabilité monétaire (la BCE lutte contre l'inflation) plutôt que de favoriser l'emploi et la croissance... Protectionnisme, inflation... raisonnement étatiste et keynésien ?
Est-ce à dire qu'il souhaite le retour de l'Etat - et pire ! de l'Etat Européen - à une politique étatique conditionnée par le protectionnisme et le socialisme capitaliste? Il n'a pas dit moins en refusant que l'Europe soit un "cheval de Troie de la mondialisation [libérale]". Il y a de quoi prendre peur, si M. Chirac considère M. Sarkozy comme "plus libéral que lui".
Sarkozy crache sur l'Europe libérale, l'accusant d'être responsable de l'échec au référendum, alors que le responsable est clairement le Président de la République.

Politiquement, il a mis à mort ses opposants potentiels. L'UMP, orchestrée pour la majorité présidentielle (à l'image de l'UDR gaullienne) a digéré Démocratie Libérale, où travaillaient les libéraux Madelin et Raffarin (qui n'a eu d'autre choix que d'accepter, en période de crise). Il a dégluti les radicaux, trop lâches de leurs petits intérêts pour réagir. Bayrou, antilibéral avoué, chante une France d'un compromis entre l'étatisme militant du socialisme, et l'étatisme conservateur du gaullisme. A long terme l'UMP provoque la destruction des oppositions à droite et au centre. L'objectif, pour cet étrangleur des libertés qu'est M. Sarkozy: sa victoire aux présidentielles. Comme on a pu l'entendre hier à Strasbourg, lors de son meeting pour l'Europe, il faut soutenir Sarkozy si l'on est "socialement de gauche, sécuritairement de droite". Le Ministre d'Etat a centralisé, a réprimé, a oppressé depuis qu'il est au pouvoir. Par cette voie, il organise un nouvel Etat-UDR, ou Etat-RPR, l'Etat UMP, organisé autour de son mètre cinquante-huit.

Nous, libéraux, devons lutter avec l'arme des mots et l'arme électorale contre cette horreur étatique ! Il faut faire contre-poids au socialbonapartisme gaulliste ! Certes, on peut aimer de Gaulle, car l'Etat constructeur et le dirigisme a sans doute fait un travail essentiel après la guerre, pour reconstruire, et faire l'efficacité du Plan Marshall. Les lignes de chemins de fer, les grands réseaux, l'armée ont été remises debout par l'Etat. Mais il est aujourd'hui endetté et inefficace ! Ce n'est pas un problème conjoncturel, lié à nos institutions et à nos services publics. Le problème est dans la structure de l'économie, et dans le rôle de l'Etat. Mais Nicolas Sarkozy s'accroche aux vieux principes qui alimentent la foi dans l'Etat.
Pour lutter contre le fléau impérialiste de Sarkozy, les libéraux doivent retrouver leur place au sein d'une parti politique libéral, puissant et aux idées claires, et lutter contre la propagande antilibérale des socialistes, injustifiée car s'appuyant sur des erreurs graves de jugement. Au final, il faut arriver à un parti digne du Parti Démocrate Libéral allemand (FDP: Freiheit Demokratische Partei), capable d'alliance avec tantôt la gauche ou tantôt la droite, capables de se placer dans l'opposition - comme à l'heure actuelle - contre un gouvernement. En clair, les libéraux doivent retrouver leur force, leur dignité et leur liberté de discours au sein d'un vrai parti libéral, indépendant et fort de ses idées. Depuis l'appareil UMP, le peuple libéral français était un peuple sans patrie politique. Les libéraux peuvent désormais en trouver une: Alternative Libérale.

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14 févr. 2007

Les derniers accros de la cigarette

Voici une vidéo réalisée par l'équipe du 20 minutes1 à propos de l'interdiction de fumer dans les lieux "publiques".



Peut-être que certains jugeront cette vidéo exagérée, mais c'est pourtant le fond de la pensée de notre gouvernement. Protéger les non-fumeurs du tabagisme passifs, disent-ils. Mais alors pourquoi interdire de fumer, même dans les bars à chicha ? Il y a autant de tabagisme passif dans un bar à chicha que de pollution sonore dans une discothèque ...

Mais voilà, notre système d'assurance maladie est en faillite et notre gouvernement fera tout pour essayer de la sauver : nous empêcher de fumer, de manger gras, sucré, salé, de pratiquer des sports "extrêmes", .... Bref, La Route de la Servitude, comme l'avais si bien prédit Von Hayek.

Certains bars interdisent déjà de fumer alors qu'ils ont un an pour se décider. Et ce, probablement pour récupérer la clientèle non-fumeuse. A l'actuelle législation liberticide, il aurait donc été préférable de voir un syndicat de non-fumeurs militer pour faire prendre conscience aux cafés qu'en interdisant de fumer chez eux, ils pourraient récupérer une certaine clientèle et donc augmenter leur chiffre d'affaire. On aurait pu ainsi faire cohabiter les droits des fumeurs et des non-fumeurs.

1 quotidien gratuit distribué dans les transports en communs de certaines villes

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Le SMIC, roadster de l'exclusion sociale.

Ségolène Royal a diffusé dimanche après-midi son programme pour l'élection présidentielle ! On le cherchait depuis longtemps, et maintenant... eh bien on le cherche toujours...

100 propositions, parmi lesquelles on compte 98 mesures totalement inintéressantes, des "mesurettes" comme on les appelle maintenant : création de nouveaux fonds (augmentation de 5% des petites retraites), de nouvelles commissions (on en manquait), de nouvelles règlementations (notamment sur les banques), jurys populaires, etc. Nulle part, on ne parle du problème de la dette, de la résorbtion du chômage (!) sauf pour proposer un minuscule soutien à la formation. Du blé, du blé, du blé, donnez-en à tout le monde, comme Mitterrand en son temps, ca a si bien marché.

Deux points ont gagné mon attention : le principe du pollueur-payeur, dont nous avons parlé ci-dessous, et l'élévation du SMIC à 1500 €, érigé en véritable base du programme socialiste.

La gauche et l'économie, comme d'habitude, ça fait deux... Comprendrez-vous un jour qu'un patron n'embauche pas un employé qui lui coûte plus qu'il ne lui rapporte ? Elever le SMIC à 1500 €, cela revient à exclure de l'emploi tous ceux qui rapporteront à leur entreprise moins que ce qu'ils coûtent (c'est-à-dire, soit dit en passant, aux alentours de 3000€) : tous ceux qui rapportaient entre 2000 et 3000 €... c'est-à-dire une quantité non négligeable de la population.

Alors, me direz-vous, quid de ceux qui ont besoin d'employés pour faire vivre leur entreprise ? Eh bien, si un employé coûte plus qu'il ne rapporte, il sera viré comme les autres, et l'entreprise ne sera tout simplement plus viable. En avril 2007, ce sera Pâques, mais à défaut d'oeufs, ce sera les clefs qu'il faudra chercher sous les portes... pendant que les entrepreneurs iront naturellement chercher à se faire des oeufs (en or, suivez mon regard) dans les pays où ils pourront exercer un commerce sans faire faillite !

Imagée tirée du site http://cvincent.club.fr

Alternative Libérale propose la suppression du SMIC, afin que chacun puisse obtenir une rémunération adaptée à ses capacités au lieu de rester exclu du monde de l'emploi. Et pour éviter que l'équilibre entre offre et demande d'emploi bascule du fait de la dépendance économique dans laquelle pourraient se trouver les sans-emploi, un revenu universel d'autonomie de 500€ (+ 100€ par enfant). Ca vous semble si compliqué ?

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13 févr. 2007

Manque d'humour

(le29 janvier 2006)


La presse dénonçait hier la nième « gaffe », le « nouveau mauvais pas » de Ségolène Royal. Lors d’une interview, elle montrait son incompétence en donnant au « pifomètre » le nombre de sous-marins lanceurs français (raté, elle a dit « un », il y en a sept… [Note : c'est quatre en fait après recherche (L'Inflexible, le Triomphant, le Téméraire, le Vigilant). Merci à Maxime, commentateur caustique qui pourrait être poli à défaut d'être aimable. Il me semblait que la froide politesse était une vertu de gauche; l'amabilité sympathique une qualité de droite. Je vais finir par retirer toute qualité aux gens de gauche.]) Cela ne gênerait pas les Français devoir une Corse indépendante… Elle prend le parti de l’Iran et des munichois prêts à sacrifier la sécurité collective. On la voit enfourcher le cheval de « la liberté et de la souveraineté » québécoise, comme si la province francophone dût revêtir le triste aspect d’une colonie, oppressée par la métropole du Canada. La « bravitude » fait rire tout un peuple, autant que son vêtement blanc (couleur du deuil en Asie). A certains poètes de l’Empire du Milieu de lui offrir le doux pseudonyme de « rose de France ». Derrière ses pétales et ses traits forts sympathiques se cacheraient une incompétence chronique. Prétendre alors à la présidence semble une folie, et sa féminité ne suffira pas sans doute.





Elle dérape, et les virgules ricanent dans les liasses de journaux, les mots se chahutent ! Un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Les médias l’attaquent, font leurs choux gras de ces évènements, s’acharnent. Pis, on attend presque quelle sera la nouvelle bourde de la semaine. A chaque fois, Madame Royal en prend pour son grade : accusée d’incompétence, d’imbécilité ou, dans le meilleur des cas, de coquetterie. Ni Madame Royal, ni les éléphants du Parti Socialiste ne savent tirer avantage de ces erreurs, alors que l’humour devrait largement servir de tremplin. Les grands maîtres socialistes ne rient pas, et cela est ennuyeux. On a l’impression qu’ils profitent de l’affaiblissement de Madame Royal : un moyen de se refaire un nid après les primaires.




Certaines positions de Madame Royal sont bien plus libérales que celles de Monsieur Sarkozy. Qui parmi eux est favorable à un plus grand libéralisme moral (adoption par des couples homosexuels, à titre d’exemple [Note suite à un commentaire: Il faut concevoir que dans le mariage, il y a une notion de filiation; et même en assouplissant la légisation sur l'adoption, il n'y aura jamais de sens à parler de mariage homo (cf n'importe quel dictionnaire ou ouvrage de sociologie.] On peut donc être tolérant et être opposé au mariage homo. En revanche, on est nécessairement libéral moralement à se revendiquer favorable au mariage homosexuel. Je n'ai jamais posé d'équivalence entre "être libéral" et "être favorable au mariage gay". J'ai posé une implication à peu près évidente.] ) ? Qui parmi eux est le plus favorable à plus de libertés politiques ? Sur ce sujet, chacun d’eux est favorable à un pouvoir plus fort pour le Parlement, mais seul Nicolas Sarkozy veut un Etat fort, moins de démocratie, plus de République jacobine. En fait, Madame Royal serait presque une libérale qui s’ignore: ses « oppositions » au libéralisme économique et au capitalisme font grand plaisir à sa base culturelle, mais elle a parfaitement compris ce qui était nécessaire à ses reformes ! A l’inverse, Monsieur Sarkozy est un faux libéral, le grand usurpateur : morale étatique, bureaucratie policière centralisée, prétentions bonapartistes. Il tient d’une main de fer un ministère d’Etat et le parti gaulliste conservateur, où traînent quelques libéraux convaincus d’y trouver leur place.Les erreurs de Madame Royal, largement gonflées par les médias, sont, à la rigueur les témoins de la médiocrité naturelles et normales des hommes politiques : ils sont, comme nous, de véritables êtres humains. N’importe quel candidat afficherait ses faiblesses tôt ou tard, y compris chez les libéraux (ne te cache pas Edouard…)




Il ne s’agit pas d’une éloge à Madame Royal, qui n’en mériterait pas ; mais d’un blâme contre l’acharnement des médias qui ont élus Nicolas président de la République. L’arbitre médiatique a choisi son camp. L’élection devra se résoudre à un choix entre la pomme pourrie et la poire verreuse, entre l’arsenic et le cyanure, dans un combat entre plus d’Etat sécurité ou plus d’Etat sécuritaire, entre Ségolène et Nicolas.

10 févr. 2007

Martin interviewé par France Culture

Martin, président d'ALE Nancy a eut l'occasion d'être interviewé par France Culture, lors du dernier congrès national d'AL

De 82 à 97 secondes
Retrouvez-la aussi ici.

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2 févr. 2007

L'écologie et nous

Après l'intervention médiatico-politique de Nicolas Hulot, après le film d'Al Gore, après le rapport du GEC des NU et l'appel d'Alliance pour la Planète, notre cher Président, dans son rôle tout gaulliste de tête quasi-monarchique des institutions, vient d'annoncer son pseudo-projet en matière d'écologie dans un hyperbolique "appel de Paris" qui n'est pas sans évoquer le discours des organisateurs de l'appel de Stockholm... En substance :

Nous allons créer une ONU pour l'environnement, afin de lancer une autre croissance qui puisse faire face au modèle libéral qui produit, consomme et gaspille inutilement.
Constatons trois choses, au premier abord :

  1. La France est l'un des pays les moins libéraux d'Europe, et fait partie des tout derniers en matières d'environnement.

  2. La lutte écologique est dans le programme de tous les partis libéraux, dont Alternative Libérale.

  3. Sans un brin de libéralisme politique (comprenez "mondialisation"), il n'y aurait pas eu d'action globale pour l'environnement.
On peut donc affirmer que Chirac y va un peu fort et qu'il devrait peser autrement ses mots.



Maintenant, regardons de plus près. Ce que Jacques dénonce, c'est le modèle capitaliste : liberté de tous les acteurs économiques totale, c'est-à-dire sans respect des libertés des autres. En matière d'écologie, c'est totalement contraire à l'idée libérale !


Nous pensons que l'écologie passe essentiellement par une responsabilisation des acteurs. En effet, dans certains domaines (pollution maritime), tous les acteurs d'activités potentiellement polluantes sont responsables collectivement (les bons comme les mauvais). En France, la fiscalité est tellement compliquée que la plupart des lois fiscales restent inapplicables ou inappliquées. La PAC, moteur de la surproduction, a conduit à l'épuisement de nombre de nappes phréatiques. D'innombrables exemples s'enchaînent et l'on ose critiquer comme responsable une voie écologique jamais tentée.

Et aujourd'hui, notre alter-mondialiste de Président voudrait passer à la décroissance (puisque c'est de ça qu'il s'agit), c'est-à-dire supprimer le domaine dans lequel l'écologie s'est développée : le privé. C'est dans l'automobile que cet exemple est le plus frappant : la création de nouveaux carburants, de voitures moins consommatrices ou moins polluantes a été la simple réponse à une demande écologique forte.




Alternative Libérale propose la création d'un coût écologique individuel, qui responsabilise vraiment les pollueurs, l'ajustement des prix (eau, gaz, etc...) au véritable coût écologique, et de garder une croissance forte qui permette aux entrepreneurs d'investir vraiment dans la recherche, au lieu de barrer bêtement la route au progrès.

Chirac qui demande de créer une nouvelle commission, autorité, appelez-la comme vous voulez, alors que notre pays laisse inappliquées nombre de directives européennes en matière écologique, c'est vraiment que de la gueule... Que de la gueule.

Je viens de lire que le principe du "pollueur-payeur" était dans le programme de Ségogol. Qui l'eût cru ? L'Alternative Libérale serait-elle socialiste ? Mais non, mes amis, c'est pire que ça : mêmes les anti-libéraux se servent parfois de nos idées... Le libéralisme s'infiltre partout !

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30 janv. 2007

Et les Français dans tout ça?

Le projet de loi relatif à l'autorisation des class actions était censé être débattu ce mercredi à l'assemblée nationale. Pourtant il n'a pas été mis à l'ordre du jour. Motif ? L'ordre du jour de l'Assemblé était trop chargé (non, non, vous ne rêvez pas!).
L'ouverture des recours collectifs apparaît à l'heure actuelle comme une nécessité évidente. Rappelons qu'une action collective devant la justice permet à des personnes ayant subi un même préjudice de former un seul recours commun au lieu de cumuler des recours séparés, décourageants pour les victimes du fait de la longueur des procédures pour des préjudices souvent peu importants.

Prenons un exemple. Une compagnie de téléphonie-internet quelconque effectue des pratiques frauduleuses pour faire payer des frais annexes à leurs abonnés ("pannes" artificielles,...). Chaque abonné va devoir payer quelques dizaines d'euros en plus de façon injustifiée, et entend attaquer la compagnie en justice. Problème : quelques centaines de milliers de personnes sont dans le même cas et font la même chose. La justice se trouve donc confrontée à un nombre de dossiers effarants d'importance "minime". La logique voudrait que les recours de tous les justiciables soient groupés : meilleure protection des consommateurs, lutte contre les pratiques déloyales de certaines compagnies, gain de temps et économie de moyens considérables.
Il est donc urgent de rendre possible ces actions, étant donné l'importance quantitative des litiges en cours, d'autant plus que quelques dizaines d'Euros peuvent être considérables pour un ménage moyen ou un étudiant.

Mais nos gouvernants ont considéré que ce n'était pas la peine : les députés présents dans l'hémicycle ne se sont pas penchés sur le sujet, mais certainement pas pour proposer, débattre et voter des textes plus importants, mais plutôt pour polémiquer sur le mode de calcul des chiffres du chômage et les diverses intrigues liées à une campagne présidentielle qui n'a lieu que dans trois mois.

Voilà donc l'état de notre vie politique en ce début d'année 2007 : nos députés sont au chômage technique et la moitié des ministres sont en campagne électorale, au mépris le plus lamentable de l'intérêt général. Par contre, les deniers publics semblent indispensables, et en grandes quantités, pour rechercher un seul scooter...
Enfin, on ne va pas s'étendre là-dessus, mais simplement soulever une question tellement élémentaire qu'on semble l'ignorer : et les Français dans tout cela?

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21 janv. 2007

Le rassemblement ? De la pornographie politique !

Nos deux petits amuse-gueules de la politique affirment en ce moment qu'ils tiennent à être les candidats du rassemblement. Un petit peu de gaullisme, on en manquait presque ! Et toujours cette idée d'un Président qui soit incarne les pulsions masochistes des électeurs, soit les enveloppe de ses gros bras de nounou...


L'idée du rassemblement part, comme d'habitude, d'une bonne intention : il s'agit de concilier les avis différents de ce que l'on appelle sa "famille politique" (pour ne pas dire son "clan") afin de trouver les meilleures solutions. Une fois au pouvoir, assuré des pouvoirs démesurés accordés au Président, ou, à défaut, d'une majorité au Parlement, il ne suffira plus qu'à les mettre en oeuvre pour répondre aux ambitions du peuple.

Malheureusement, ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que les grands partis politiques rassemblent tout le monde autour d'un vide substantiel total, qu'ils nous englobent dans une absence de programme, avec, parfois, deux ou trois trucs pour s'attirer les faveurs de chaque CSP : on soupoudre de sucre glace jusqu'à ce que l'on ne voie même plus à quel point le gâteau semble dégueulasse. Résultat : avec le simple pouvoir de l'étiquette et d'un mot bien choisi (la rupture tranquille ou l'ordre juste), on arrive à supprimer le débat politique et à ne plus avancer de propositions concrètes : d'ailleurs, dès que l'on en donne une, on se pète la gueule... Même certains petits candidats se prêtent au jeu : qui trouvera le bon mot ? Qui saura le mieux mimer l'empathie pour l'autre ?

Le débat politique ne s'organise pas au sein de partis qui essaient de faire le grand écart et qui bientôt se claqueront la cuisse. Il ne consiste pas à choisir entre celle qui parle de bravitude et l'autre de karcher. Il se construit dans la confrontation entre de grands courants de pensée, mûrement réfléchis et nés d'une ambition commune. Il est dans un débat poussé sur les questions de fond, à propos desquels les candidats ont des projets précis et évaluables. Nous, alter-libéraux, somment les héritiers d'un idéal philosophique étudié plusieurs siècles durant. Voilà quelque chose dont je ne suis pas peu fier.

La philosophie de la liberté



Vidéo réalisé par Jonathan Gullible. Vous pouvez aussi la regarder en français.

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18 janv. 2007

Les vœux d’Alternative Libérale Lorraine

Communiqué de presse

Les vœux d’Alternative Libérale Lorraine: pour une année de liberté et de responsabilités

Alternative Libérale Lorraine souhaite aux lorraines et aux lorrains une année de liberté, d’initiatives et de responsabilités. Dans l’océan des promesses pré-électorales notre jeune parti se veut être un îlot de lucidité et d’innovation.

Le renouveau politique annoncé pour l’année 2007 par les deux présupposés finalistes del’élection présidentielles n’augure rien de bon, malgré la surenchère de leurs effets d’annonce. Les perspectives économiques et sociales qu’ils proposent ne sont pas réjouissantes, car accablantes pour l’endettement du pays et infantilisantes pour les citoyens. Quant aux voeux d’un président de la République en fin de mandat, nous préférons nous boucher les oreilles, car ces promesses sont une insulte à l’honneur des français, sachant qu’elles n’engagent plus celui qui les tient.

Nous voudrions adresser plus particulièrement nos voeux à la génération « internet » qui devra supporter toute une vie l’inconséquence de la gestion politique des 25 dernières années. Nous disons à ces femmes et ces hommes: “courage et gardez espoir, en politique comme en économie il n’y a pas de fatalité, il n’y a que de la volonté à opposer au désespoir, le temps est venu pour de nouveaux systèmes de gestion et d’organisation du pays, la vrai rupture sera celle de la fin de la lutte des classes vers une politique ou l’individu sera remis au cœur des projets.” Aussi, Alternative Libérale fait le serment de s’engager dans le combat politique pour représenter en Lorraine toutes celles et ceux qui en ont marre de voir l’incompétence se maintenir au pouvoir depuis des années. Pour cela nous nous battrons pour défendre le programme d’Edouard Fillias, plus jeune candidat à la présidentielle et feront connaître très prochainement le nom de nos candidats aux législatives dans la Région.

Enfin, nous profitons de ce message de voeux pour annoncer la parution du manifeste des Alter-libéraux, ouvrage à paraître aux éditions Michalon, le 11 janvier 2007.

Oui un autre Monde est possible et ce monde que nous appelons de tous nos voeux est libéral !

Christian Braga et Jean Paul Oury

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17 janv. 2007

AL présente trois candidats en Meurthe-et-Moselle


Revue de Presse
Paru dans l'Est Républicain du 12 Janvier 2007
Edouard Fillias le leader national d’Alternative Libérale court toujours après ses 500 promesses de parrainages pour la présidentielle, mais en Meurthe-et-Moselle, Alternative Libérale se porte suffisamment bien pour envisager de présenter trois candidats : Jean-Paul Oury devrait partir sur la 2e Nancy, Jean-Louis Guénéguo devrait s'engager sur Lunéville. Et un bretteur musclé pourrait sortir du rang sur la 3e Nancy.

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10 janv. 2007

Bobo bobo tu en fais trop ! (ou pas assez...)

Il y a un point qui m'agace lorsque je discute avec les défenseurs d'une solidarité (comprenez "étatique") accrue.

Lorsque surviennent les trémolos et jeux de manche à propos des plus pauvres, je ne peux m'empêcher de constater que, souvent, la solidarité forcée précède la solidarité volontaire : comment peut-on oser un amalgame entre matérialisme et pauvreté lorsque l'on s'habille en Boss et que l'on n'a jamais participé à une action caritative ? Serait-ce, par peur d'être emporté par de "bas instincts capitalistes", une volonté de se soumettre à l'Etat pour qu'il nous remette dans le droit chemin de la redistribution des richesses ? Quelle hypocrisie !

On me dira que l'attaque est facile. Pourtant, je crois qu'à force de rabâcher l'opinion publique de mesures sociales (comprenez "socialistes"), cette dernière oublie que le soutien aux plus pauvres, c'est aussi possible individuellement. Et encore une fois, l'Etat nous prive de notre initiative.

Certes, l'idée de la solidarité privée peut effrayer, car elle suppose une confiance en l'Homme avec laquelle peu, dans cette ambiance toute bonapartiste, arrivent à renouer. Mais il est à voir que les chiffres me soutiennent : aux US, où la solidarité obligatoire est quasiment inexistante, ce sont 50% d'adhérents à une association caritative et 73% de donateurs. En France, ils sont respectivement 20% et 43%.

Je n'y vois pas la une fatalité, ou une avarice toute française. Mais l'espoir de pouvoir reconstruire une véritable solidarité nationale, basée sur l'affection pour l'autre et non le vol pour distribution arbitraire.

7 janv. 2007

Le droit opposable au logement

A la suite d'une petite querelle au sein de l'UMP, pour être le premier à donner des bonbons aux électeurs, est arrivé un tout nouveau produit made in Etatisme : le droit opposable au logement.

Applaudissements de tous bords politiques, qui se promettent de le mettre en oeuvre le plus tôt possible, le PS allant jusqu'à féliciter cette mesure à condition qu'elle soit accompagnée de dépenses importantes ! L'intention est louable, certes, la crise du logement étant un enjeu majeur en France. Il aurait peut-être même pu être bon d'y consacrer quelques deniers au nom de la solidarité nationale. Mais je crains que cette mesure aille, comme d'habitude, à contre-sens.



Le véritable problème du logement, on ne saurait le résoudre en donnant des appartements miteux à tout le monde ! Il existe en France 30 millions de logements pour abriter 25 millions de ménages, et pourtant 100 000 citoyens (dont le tiers travaille) dorment dans la rue.
La raison est évidente à qui veut bien l'entendre : Les APL n'ont fait que conduire à la hausse systématique des loyers ; l'Etat a totalement paralysé le marché du logement en accordant des droits tellement importants aux locataires que ceux-ci ne veulent plus devenir propriétaires, et, surtout, que les propriétaires ne veulent plus louer par peur de "tomber" sur quelqu'un indigne de confiance ! Au bout, on trouve une fiscalité encore alourdie pour priver les défavorisés d'euros qui leur reviennent de droit, et une société partagée entre ceux qui ont les moyens d'avoir plusieurs propriétés et une quantité innomables de locataires qui consacrent leur argent dans leur loyer au lieu de l'investir ailleurs ! Sans parler de ceux qui travaillent et sont pourtant à la rue...

Quant aux média étrangers, ils hallucinent de voir que personne ne se pose la question du financement de ce projet gigantesque ! Voir aussi ce petit reportage de la National Public Radio (NPR).

Alternative Libérale propose de rétablir une véritable liberté dans le contrat de bail et de favoriser l'accession à la propriété en réformant le crédit hypothécaire et en ouvrant à la propriété le parc HLM à ses locataires, afin que tout le monde puisse, sans porter de telles atteintes au droit de propriété, acquérir un logement convenable.

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6 janv. 2007

"Contre-révolution libérale"

Pinochet est mort le 10 décembre 2006, laissant derrière lui un pays divisé. On voit sur des pancartes « Joyeux Noël sans Pinochet », alors que certains regards se sont assombris. En France, c’est la LCR qui récupère à son profit. « Le Chili de Pinochet aura été aussi l’un des laboratoires de la contre-révolution libérale, avec la destruction du secteur public, la généralisation des privatisations, la déréglementation des relations sociales et la surexploitation des travailleurs », explique François Sabado.


Pinochet, sans aucun doute, aura été un dictateur, un tortionnaire. Oui, il est à classer dans le camp du mal : 75 opposants morts en 1973, dans l’affaire de la « Caravane de la mort » pour laquelle il était au tribunal ; nombre d’affaires de corruption ; nombres d’autres morts peut-être cachés dans les archives de la République du Chili (actes de tortures, meurtres, autres crimes). Il avait alors le soutien d’une partie de sa population. Le Chili est aujourd’hui divisée quant à son passé. Ce sont les affaires de détournements de fonds qui valurent au général l’abandon de beaucoup de partisans, un facteur qui a fait l'ENAnotamment au sein des entreprises.

Nombres de patrons le soutinrent, car il a exécuté une politique libérale dans l’économie. Dans la politique, il a été un antilibéral pur et dur, un militaire oppresseur qui a sans vergogne employé la torture, écrasé ses opposants. C’est une aberration de parler de Pinochet comme d’un libéral. Pinochet, c’était Mussolini dans la culotte de Thatcher ; ce n’était pas Thatcher. L’âme du libéral est généreuse par nature, libératrice dans l’action, rigoureuse et honnête dans le jugement. Pinochet, autoritaire, injuste et malhonnête, n’était pas du tout libéral. Pendant que le général commettait ses actes, les Goulags de l’Union Soviétique marchaient à plein régime, la machine économique s’étouffait. L’URSS mourrait seule dans son lit, crevait dans son jus, victime de son antilibéralisme. Et l’antilibéralisme tuait, tuait, tuait… Il jouissait pourtant d’un grand prestige pour les bourgeois bohêmes occidentaux, amateurs du Ché. La tourbe intellectuelle a ses martyrs.

En 1789, la révolution était en marche. Nous avons oublié notre passé. La situation qui résulterait de la révolte serait l’aube d’un régime démocratique, avec ses contre-pouvoirs, ses institutions souples et transparentes. Nous nous en sommes rapprochés vraiment vers 1875, avec l’avènement de la Troisième République. La France est devenue, sous l’impulsion des libéraux, une démocratie. Annoncer aujourd’hui le libéralisme comme une contre-révolution, c’est nier le passé. Les libéraux se sont depuis des siècles appliqués à la libération de tous les domaines de la vie humaine.


Cette liberté s’observe aussi dans le domaine économique. Sans nier certains aspects nécessaires de la redistribution, nous savons que les économies libéralisées jouissent de grandes richesses, leurs institutions scolaires et sanitaires (publiques comme privées) sont mondialement réputées et des immigrants affluent pour trouver du travail (voyez l’Irlande). Si la loi est là pour assurer une justice sociale, c’est-à-dire une aide aux associations pour les pauvres, c’est-à-dire des institutions syndicales libres garantes d’un minimum salarial, les libertés permettent de réduire des inégalités sans punir les plus riches, les voler, ou les culpabiliser.


Mais les hommes de gauche haïssent le pouvoir de l’argent, qui semblerait s’insinuer de plus en plus dans nos rapports humains. « Nos vies valent plus que leur profit » sonne comme « un riche entrera difficilement dans le Royaume des Cieux » (Matthieu 19,20). Loin de nier bonne volonté d’une partie de la gauche, voire une réelle réflexion de leur part, certains hommes de gauche s’érigent en curés de la République, en moralisateurs bien-pensants, et surtout en autocrates en puissance. Ils sont prêts à sacrifier chaque gramme de nos libertés au nom d’une prétendue bonté. Ils paraissent avec de grands sourires, une déférence snobinarde à l’égard des autres courants de pensée, et une incapacité viscérale à la modération et à la compromission. Les antilibéraux sont la contre-révolution en puissance. La rhétorique antilibérale s’inspire en fait d’une forme de manichéisme tranchant, entre le Bien antilibéral et le Mal libéral. Le site de la LCR, les pages (peu rentables, peu lues et largement subventionnées) de l’Humanité regorgent de cette rhétorique.


La récupération de la mort de Pinochet est de la pure parlotte antipublicitaire, peu digne d’un homme de gauche, encore moins d’un homme honnête.

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Rage pour les immigrés


Nous sommes le 31 décembre. Jacques Chirac fait son allocution traditionnelle pour adresser ses vœux. Parmi ses objectifs pour la France, il a la conviction qu'il faut développer les pays d'Afrique. Car d'une part c'est un devoir moral d'aider les pays d'Afrique. D'autre part, nous risquerions d'être envahis. Remarque de bon sens "populaire", ou remarque "pensée" ?

Il est courant d'entendre partout, comme une évidence, un écho des esprits peu avisés mais en tout cas bien-pensants, que l'immigration doit de toute façon être contrôlée. Il semble que l'on analyse la situation avec bien peu d'humanité. Être né en Lybie, au Maroc, avoir sa famille là-bas et devoir se déraciner pour nos contrées froides, où l'on n'a d'attaches potentielles que des inconnus... Il faut pour se trouver dans une telle situation bien du courage, et bien de la volonté. Et surtout avoir de son passé un bien mauvais tableau en mémoire. Quelle importance si un flic et sa matraque viennent vous recevoir ? Quelle importance si l'on vous exploite ? Il y a la famille, là-bas qui a besoin d'argent, et ici il y a du travail, sans ses codes et sans ces lois qui préviendra l'exploitation des immigrés. Les immigrés viennent se terrer dans de sombres endroits, traqués par la police, suivis par les réseaux clandestins, dans des conditions affreuses. N'oublions pas la menace qui pèse sur les femmes, avec la prostitution, l'exploitation, le viol. Et ils font se qu'ils estiment être bon: travailler pour leur famille. Ecoutez le Ministre de l'Intérieur arranger la situation par les "quotas" ! La situation va-t-elle changer pour les immigrés ? Non... elle va empirer, car de telles lois justifient la matraque. Et les immigrés "utiles" seront acceptés... les autres matraqués puis renvoyés. Bravo la République !

Pour de nombreux hommes politiques, les immigrants qui sont là auront le droit de vote aux élections locales... façon de fabriquer à la louche des milliers de citoyens de seconde zone.
Restent les raisonnements douteux d'une partie de la classe politique. Les immigrés volent le travail des Français... comme si le chômage provenait de l'immigration. L'Etat qui renvoie les immigrés sous prétexte de garder du travail pour les Français made in France, est le premier fautif du chômage et on le sait. A trop imposer les entreprises, la croissance est molle, tend vers zéro, les investissements chutent, on produit de moins en moins. Sur les pays de l’UE25, la France est 24ème pays ayant le moins de libertés économiques : la Pologne est considérée comme plus libre économiquement! On comprend certes que les taxes ne soient pas les seules, mais la levée de ces dernières permettraient de lever une bonne partie des obstacles à la création et à la pérennité des entreprises, à l'investissement, et enfin à l'emploi clef de voûte de tout système social. La lourde dette aggrave le phénomène d'imposition, même si les choses changent. Pensez à l'Irlande, qui est devenu un taureau de la croissance européenne... et qui accueille des immigrants ! A cette phrase, comprenez pourquoi la France refuse des immigrants, qui font des travaux que personne ne voudrait faire ! Nous sommes fermés dans nos logiques malthusiennes instinctives: il faut découper bureaucratiquement des parcelles de richesse, les distribuer, et il faut le moins de monde possible pour que les parts soient grosses... Stop !

Ouvrons les frontières ! Ouvrons les esprits ! Ouvrons les usines et les commerces ! Ouvrons des laboratoires de recherches ! Libérons les énergies ! Faisons de la France une belle et grande puissance économique, politique et sociale. La France doit faire immigrer. Elle le doit d'autant plus que le nombre d'actifs risque de chuter violemment dans les années qui viennent, et que l'on a du souci à se faire pour nos retraites. Donnons gratuitement et sans hésitation à nos travailleurs venus de loin leur passeport, leur carte d'identité, leur carte d'électeur, la citoyenneté. Pas de droit de vote aux étrangers. Le droit de vote est aux Français, et il faut donner la nationalité à ceux qui la demandent s'ils veulent voter et s'intégrer pleinement. Aux autres qui veulent travailler, il faut donner la liberté absolue de rester et de travailler sur le territoire, sans embrouille, sans magouille. Rien ne sera moins un moteur de croissance et d'emplois que de nouveaux travailleurs, de nouveaux consommateurs, de nouveaux investisseurs. Rien ne sera moins moteur d'une France culturellement riche que d'une société cosmopolite dynamique socialement et économiquement. Une société vraiment libre est pour un droit total de migration.

Pour ce qui est du développement des pays d'Afrique, notons qu'il est proche. Il a lieu en Asie. Pourquoi ? Parce qu'il y a de l'investissement, il y a de la croissance, et il y a de l'emploi. pour développer ces pays, le rôle de la France en Afrique n'est pas de subventionner à outrance des Etats dépensiers voire des Etats-voyous, ne sachant pas si l'argent arrive bien. Le rôle de la France est de soutenir les gouvernements choisis démocratiquement dans l'application de l'Etat de droit. Le rôle de la France est de garantir, grâce à l'ONU, que les instances gouvernementales ne favorisent pas la guerre et la corruption. Il ne s'agit pas de néocolonialisme, mais de coopération. L'Afrique, actuellement, est le berceau d'une croissance qui attend la fin des combats pour entrer en scène. L'Inde, le Brésil, les Etats-Unis, le Japon, toutes les nations du Tiers-Monde et des anciennes colonies, les nouveaux pays industrialisés voient leurs capitaux affluer vers l'Afrique, qualifiée pour beaucoup de "nouvelle Frontière". Le développement de l'Afrique est sur le chemin ! Il faut y aller. "Allons enfants de la Patrie !" Il faut ouvrir nos frontières aux étudiants Africains qui viennent ici trouver la source de l'enrichissement futur de leurs nations ! Il former les futurs professeurs qui construiront là-bas leurs propres universités. Il faut s'assurer que la concurrence va permettre d'augmenter le capital de connaissances et de potentialité à l'échelle de l'humanité.

J'enrage quand je vois languir l'économie et flétrir l'esprit de libre entreprise. J'ai peur pour ce pays, qui s'ankylose dans un nationalisme et un socialisme rassurant, une volonté "pépère" de ne pas bouger, et attendre vaguement sur nos terrasses que le monde, changé, beau, nouveau, nous tombe dessus comme un cadeau du ciel. On traîne des pieds comme des enfants. Allons. La grandeur, ça ne se donne pas. La grandeur, ça se prend.

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"Camisole de force"

«On ne pourra pas compter sur la pleine adhésion à l’UE. Ce serait rabaisser les coutumes turques, non seulement pour des pays membres de l'UE mais, en conséquence, aussi pour le monde entier. Nous pensons que la Turquie ne devrait pas abandonner son objectif actuel d'adhésion en tant que membre à part entière de l'UE. La Turquie se devrait juste de refuser le camisole de force bureaucratique de cette organisation.» (1)

Voilà la position (traduite en français) adoptée par le parti libéral-démocrate de Turquie, tel qu’il est écrit sur les pages numériques du parti. Rien d’étonnant pour un parti libéral. Mais pour qui a assisté au débat sur le TCE (Traité Constitutionnel Européen), cette phrase apparaît bizarre. Il semblait en effet que l’Europe était une sorte de « monstre libéral », d’ogre au nom visqueux de « Bolkestein »… elle n’est en fait qu’une organisation économique et politique, prête à asseoir sa lourde bureaucratie sur les citoyens européens. Elle était pourtant _ à l’origine _ appuyée par les libéraux : libre concurrence économique et politique, état de droit fédéral et décentralisé, laissant peu de place aux Etats-Nations de commettre les méfaits du Siècle Sanglant. Elle aurait pu devenir un lieu de la liberté économique et politique, puissant barrage à l’hégémonisme soviétique initial.


On peut chercher à comprendre ce qui a mis le frein à l’Europe.

D’abord, le sentiment national a été un élément de réticence à l’égard d’une Europe supranationale. Il ne s’agit pas d’accuser le principe de nation. Voulue par de Gaulle, elle a eu ses accents dans la bouche de Monsieur Chirac en 1978 lors de l’appel de Cochin. Bien des hommes (à gauche le plus souvent) snobent aujourd’hui le sentiment patriotique, l’accusant de faire partie des bas instincts populaires. Il s’agit pourtant d’un noble sentiment. La patrie appelle les uns à construire, les autres à créer et à se sentir fier des constructions de la nation. Le patriotisme, le sentiment national, c’est l’amour des siens. Qui ose parler en mal de l’amour ? Il existe une haine nationaliste, certes ; mais elle n’entre pas dans ce propos.


Ce n’est donc pas la nation qui est à accuser d’avoir ralenti le processus européen. L’Europe supranationale n’est pas en opposition à la nation. Il n’existe pas de nation européenne. Le patriotisme (économique ou politique) est une sorte de religion à un esprit supérieur. L’Etat Fédéral Européen ne tue pas la nation, mais organise une forme de laïcisation, ou de privatisation de la vie politique à l’égard de la nation. De sorte, le pouvoir des Etats sur les individus est réduit, et leur laisse plus de liberté. La nation peut toutefois rester une force dynamique, dans l’esprit des gens comme dans la politique des parlements nationaux et fédéraux. Preuve en est qu’il existe un parti de l’Europe des Nations. Mais l’Etat Fédéral garantirait que ce noble sentiment reste dans le domaine du privé. Chirac avait, lors de l’Appel de Cochin, critiqué la future « inféodation de la France ». C’est tout à fait cela. Mais c’est aussi la lutte contre l’inféodation des hommes à l’Etat.


Ensuite pour une partie de la gauche française, les libéraux étaient des ambassadeurs de l’Oncle Sam, de l’infâme impérialiste américain. Le sentiment d’un hégémonisme américain était omniprésent, et il l’est encore. Ce qui est visé est surtout l’unilatéralisme interventionniste américain. Cet interventionnisme était utile et nécessaire dans un contexte de guerre froide. Il l’est visiblement moins aujourd’hui. Ensuite, on pouvait, et on peut être contre cet interventionnisme tout en restant Européen et libéral, voire atlantiste. D’abord parce que certains Américains y furent opposés eux-mêmes. Ensuite, parce que le libéralisme est intrinsèquement pacifiste : les guerres doivent toujours être institutionnelles, et employer le plus rarement possible la force physique ! Ce sont toujours des non-libéraux qui veulent la guerre, jamais des libéraux, qui la redoutent. La position antiaméricaine d’une gauche française est donc parfaitement injustifiée en ce qui concerne l’Union Européenne libérale. D’autant plus que l’Europe pourrait devenir assez forte pour imposer une voix proche des Européens aux Etats-Unis, et garantir un multilatéralisme d’intervention dans le monde.


Ce qui a été critiqué dans l’Appel de Cochin ensuite, c’est l’Europe des technocrates. Elle a certes eu ses victoires, en terme d’environnement ou de concurrence du marché notamment. Mais on peut dresser un constat sévère à cette Europe qui se réalise. Entre l’uniformisation du calibre des patates, la taille des rétroviseurs ou encore la PAC qui subventionne les paysans (quitte à avoir un impact négatif sur le développement des pays d’Afrique), l’Europe se révèle être un bien mauvais professeur de la liberté. Et cette Europe-là mérite un grand coup de pied… où vous savez : c’est-à-dire d’abord en France, où presque tout a commencé.La machine infernale européenne est en panne. Nous avons besoin d’une Europe de liberté, de prospérité et de croissance ! Les débats en cours sur l’adhésion de nouveaux pays est le signe d’une fuite en avant, d’une construction en paille de l’édifice européen. Il faut donner aux hommes d’Europe des voix au Parlement, réaliser une démocratie en faisant une constitution simple qui légifère sur les institutions et l’administration européenne. Il faut que cette institution soit légère, presque « portable », transparente et souple. Pas question dans un texte de dérouler le tapis rouge à la complexité bureaucratique. L’échec du TCE est l’échec de l’Europe du monde libre. Elle est le résultat d’une technocratisation de l’organisation, et en effet d’une « camisole de force » bureaucratique.


La Turquie est une grande nation d’Europe. Elle n’est pas plus loin que Chypre, à peine plus culturellement opposée à la France, que la Grèce l’est de la Finlande. Elle est comme la France un pays laïc, et a une forte population musulmane. Elle n’est pas moins en voie de réforme démocratique que la Roumanie ou la Bulgarie. Et c’est parce que la Turquie a tout loisir de devenir une nation libre et démocratique, qu’elle ne mérite pas cette fâcheuse intégration à cette grosse et stupide vache à lait.


(1) "Full membership to the European Union will not be relied upon. Turkish customs will be brought down not only for the European Union member countries but also, for all countries of the world. We believe that Turkey should not abandon her present objective of full membership to EU but should refuse to wear the bureaucratic straitjacket of this organization." (Site du Liberal Democrat Parti, parti libéral-démocrate turc affilié à l’Internationale Libérale, onglet « Programm in English », section « Economy »).http://www.ldp.org.tr/

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