Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

30 janv. 2007

Et les Français dans tout ça?

Le projet de loi relatif à l'autorisation des class actions était censé être débattu ce mercredi à l'assemblée nationale. Pourtant il n'a pas été mis à l'ordre du jour. Motif ? L'ordre du jour de l'Assemblé était trop chargé (non, non, vous ne rêvez pas!).
L'ouverture des recours collectifs apparaît à l'heure actuelle comme une nécessité évidente. Rappelons qu'une action collective devant la justice permet à des personnes ayant subi un même préjudice de former un seul recours commun au lieu de cumuler des recours séparés, décourageants pour les victimes du fait de la longueur des procédures pour des préjudices souvent peu importants.

Prenons un exemple. Une compagnie de téléphonie-internet quelconque effectue des pratiques frauduleuses pour faire payer des frais annexes à leurs abonnés ("pannes" artificielles,...). Chaque abonné va devoir payer quelques dizaines d'euros en plus de façon injustifiée, et entend attaquer la compagnie en justice. Problème : quelques centaines de milliers de personnes sont dans le même cas et font la même chose. La justice se trouve donc confrontée à un nombre de dossiers effarants d'importance "minime". La logique voudrait que les recours de tous les justiciables soient groupés : meilleure protection des consommateurs, lutte contre les pratiques déloyales de certaines compagnies, gain de temps et économie de moyens considérables.
Il est donc urgent de rendre possible ces actions, étant donné l'importance quantitative des litiges en cours, d'autant plus que quelques dizaines d'Euros peuvent être considérables pour un ménage moyen ou un étudiant.

Mais nos gouvernants ont considéré que ce n'était pas la peine : les députés présents dans l'hémicycle ne se sont pas penchés sur le sujet, mais certainement pas pour proposer, débattre et voter des textes plus importants, mais plutôt pour polémiquer sur le mode de calcul des chiffres du chômage et les diverses intrigues liées à une campagne présidentielle qui n'a lieu que dans trois mois.

Voilà donc l'état de notre vie politique en ce début d'année 2007 : nos députés sont au chômage technique et la moitié des ministres sont en campagne électorale, au mépris le plus lamentable de l'intérêt général. Par contre, les deniers publics semblent indispensables, et en grandes quantités, pour rechercher un seul scooter...
Enfin, on ne va pas s'étendre là-dessus, mais simplement soulever une question tellement élémentaire qu'on semble l'ignorer : et les Français dans tout cela?

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21 janv. 2007

Le rassemblement ? De la pornographie politique !

Nos deux petits amuse-gueules de la politique affirment en ce moment qu'ils tiennent à être les candidats du rassemblement. Un petit peu de gaullisme, on en manquait presque ! Et toujours cette idée d'un Président qui soit incarne les pulsions masochistes des électeurs, soit les enveloppe de ses gros bras de nounou...


L'idée du rassemblement part, comme d'habitude, d'une bonne intention : il s'agit de concilier les avis différents de ce que l'on appelle sa "famille politique" (pour ne pas dire son "clan") afin de trouver les meilleures solutions. Une fois au pouvoir, assuré des pouvoirs démesurés accordés au Président, ou, à défaut, d'une majorité au Parlement, il ne suffira plus qu'à les mettre en oeuvre pour répondre aux ambitions du peuple.

Malheureusement, ce que l'on voit aujourd'hui, c'est que les grands partis politiques rassemblent tout le monde autour d'un vide substantiel total, qu'ils nous englobent dans une absence de programme, avec, parfois, deux ou trois trucs pour s'attirer les faveurs de chaque CSP : on soupoudre de sucre glace jusqu'à ce que l'on ne voie même plus à quel point le gâteau semble dégueulasse. Résultat : avec le simple pouvoir de l'étiquette et d'un mot bien choisi (la rupture tranquille ou l'ordre juste), on arrive à supprimer le débat politique et à ne plus avancer de propositions concrètes : d'ailleurs, dès que l'on en donne une, on se pète la gueule... Même certains petits candidats se prêtent au jeu : qui trouvera le bon mot ? Qui saura le mieux mimer l'empathie pour l'autre ?

Le débat politique ne s'organise pas au sein de partis qui essaient de faire le grand écart et qui bientôt se claqueront la cuisse. Il ne consiste pas à choisir entre celle qui parle de bravitude et l'autre de karcher. Il se construit dans la confrontation entre de grands courants de pensée, mûrement réfléchis et nés d'une ambition commune. Il est dans un débat poussé sur les questions de fond, à propos desquels les candidats ont des projets précis et évaluables. Nous, alter-libéraux, somment les héritiers d'un idéal philosophique étudié plusieurs siècles durant. Voilà quelque chose dont je ne suis pas peu fier.

La philosophie de la liberté



Vidéo réalisé par Jonathan Gullible. Vous pouvez aussi la regarder en français.

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18 janv. 2007

Les vœux d’Alternative Libérale Lorraine

Communiqué de presse

Les vœux d’Alternative Libérale Lorraine: pour une année de liberté et de responsabilités

Alternative Libérale Lorraine souhaite aux lorraines et aux lorrains une année de liberté, d’initiatives et de responsabilités. Dans l’océan des promesses pré-électorales notre jeune parti se veut être un îlot de lucidité et d’innovation.

Le renouveau politique annoncé pour l’année 2007 par les deux présupposés finalistes del’élection présidentielles n’augure rien de bon, malgré la surenchère de leurs effets d’annonce. Les perspectives économiques et sociales qu’ils proposent ne sont pas réjouissantes, car accablantes pour l’endettement du pays et infantilisantes pour les citoyens. Quant aux voeux d’un président de la République en fin de mandat, nous préférons nous boucher les oreilles, car ces promesses sont une insulte à l’honneur des français, sachant qu’elles n’engagent plus celui qui les tient.

Nous voudrions adresser plus particulièrement nos voeux à la génération « internet » qui devra supporter toute une vie l’inconséquence de la gestion politique des 25 dernières années. Nous disons à ces femmes et ces hommes: “courage et gardez espoir, en politique comme en économie il n’y a pas de fatalité, il n’y a que de la volonté à opposer au désespoir, le temps est venu pour de nouveaux systèmes de gestion et d’organisation du pays, la vrai rupture sera celle de la fin de la lutte des classes vers une politique ou l’individu sera remis au cœur des projets.” Aussi, Alternative Libérale fait le serment de s’engager dans le combat politique pour représenter en Lorraine toutes celles et ceux qui en ont marre de voir l’incompétence se maintenir au pouvoir depuis des années. Pour cela nous nous battrons pour défendre le programme d’Edouard Fillias, plus jeune candidat à la présidentielle et feront connaître très prochainement le nom de nos candidats aux législatives dans la Région.

Enfin, nous profitons de ce message de voeux pour annoncer la parution du manifeste des Alter-libéraux, ouvrage à paraître aux éditions Michalon, le 11 janvier 2007.

Oui un autre Monde est possible et ce monde que nous appelons de tous nos voeux est libéral !

Christian Braga et Jean Paul Oury

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17 janv. 2007

AL présente trois candidats en Meurthe-et-Moselle


Revue de Presse
Paru dans l'Est Républicain du 12 Janvier 2007
Edouard Fillias le leader national d’Alternative Libérale court toujours après ses 500 promesses de parrainages pour la présidentielle, mais en Meurthe-et-Moselle, Alternative Libérale se porte suffisamment bien pour envisager de présenter trois candidats : Jean-Paul Oury devrait partir sur la 2e Nancy, Jean-Louis Guénéguo devrait s'engager sur Lunéville. Et un bretteur musclé pourrait sortir du rang sur la 3e Nancy.

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10 janv. 2007

Bobo bobo tu en fais trop ! (ou pas assez...)

Il y a un point qui m'agace lorsque je discute avec les défenseurs d'une solidarité (comprenez "étatique") accrue.

Lorsque surviennent les trémolos et jeux de manche à propos des plus pauvres, je ne peux m'empêcher de constater que, souvent, la solidarité forcée précède la solidarité volontaire : comment peut-on oser un amalgame entre matérialisme et pauvreté lorsque l'on s'habille en Boss et que l'on n'a jamais participé à une action caritative ? Serait-ce, par peur d'être emporté par de "bas instincts capitalistes", une volonté de se soumettre à l'Etat pour qu'il nous remette dans le droit chemin de la redistribution des richesses ? Quelle hypocrisie !

On me dira que l'attaque est facile. Pourtant, je crois qu'à force de rabâcher l'opinion publique de mesures sociales (comprenez "socialistes"), cette dernière oublie que le soutien aux plus pauvres, c'est aussi possible individuellement. Et encore une fois, l'Etat nous prive de notre initiative.

Certes, l'idée de la solidarité privée peut effrayer, car elle suppose une confiance en l'Homme avec laquelle peu, dans cette ambiance toute bonapartiste, arrivent à renouer. Mais il est à voir que les chiffres me soutiennent : aux US, où la solidarité obligatoire est quasiment inexistante, ce sont 50% d'adhérents à une association caritative et 73% de donateurs. En France, ils sont respectivement 20% et 43%.

Je n'y vois pas la une fatalité, ou une avarice toute française. Mais l'espoir de pouvoir reconstruire une véritable solidarité nationale, basée sur l'affection pour l'autre et non le vol pour distribution arbitraire.

7 janv. 2007

Le droit opposable au logement

A la suite d'une petite querelle au sein de l'UMP, pour être le premier à donner des bonbons aux électeurs, est arrivé un tout nouveau produit made in Etatisme : le droit opposable au logement.

Applaudissements de tous bords politiques, qui se promettent de le mettre en oeuvre le plus tôt possible, le PS allant jusqu'à féliciter cette mesure à condition qu'elle soit accompagnée de dépenses importantes ! L'intention est louable, certes, la crise du logement étant un enjeu majeur en France. Il aurait peut-être même pu être bon d'y consacrer quelques deniers au nom de la solidarité nationale. Mais je crains que cette mesure aille, comme d'habitude, à contre-sens.



Le véritable problème du logement, on ne saurait le résoudre en donnant des appartements miteux à tout le monde ! Il existe en France 30 millions de logements pour abriter 25 millions de ménages, et pourtant 100 000 citoyens (dont le tiers travaille) dorment dans la rue.
La raison est évidente à qui veut bien l'entendre : Les APL n'ont fait que conduire à la hausse systématique des loyers ; l'Etat a totalement paralysé le marché du logement en accordant des droits tellement importants aux locataires que ceux-ci ne veulent plus devenir propriétaires, et, surtout, que les propriétaires ne veulent plus louer par peur de "tomber" sur quelqu'un indigne de confiance ! Au bout, on trouve une fiscalité encore alourdie pour priver les défavorisés d'euros qui leur reviennent de droit, et une société partagée entre ceux qui ont les moyens d'avoir plusieurs propriétés et une quantité innomables de locataires qui consacrent leur argent dans leur loyer au lieu de l'investir ailleurs ! Sans parler de ceux qui travaillent et sont pourtant à la rue...

Quant aux média étrangers, ils hallucinent de voir que personne ne se pose la question du financement de ce projet gigantesque ! Voir aussi ce petit reportage de la National Public Radio (NPR).

Alternative Libérale propose de rétablir une véritable liberté dans le contrat de bail et de favoriser l'accession à la propriété en réformant le crédit hypothécaire et en ouvrant à la propriété le parc HLM à ses locataires, afin que tout le monde puisse, sans porter de telles atteintes au droit de propriété, acquérir un logement convenable.

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6 janv. 2007

"Contre-révolution libérale"

Pinochet est mort le 10 décembre 2006, laissant derrière lui un pays divisé. On voit sur des pancartes « Joyeux Noël sans Pinochet », alors que certains regards se sont assombris. En France, c’est la LCR qui récupère à son profit. « Le Chili de Pinochet aura été aussi l’un des laboratoires de la contre-révolution libérale, avec la destruction du secteur public, la généralisation des privatisations, la déréglementation des relations sociales et la surexploitation des travailleurs », explique François Sabado.


Pinochet, sans aucun doute, aura été un dictateur, un tortionnaire. Oui, il est à classer dans le camp du mal : 75 opposants morts en 1973, dans l’affaire de la « Caravane de la mort » pour laquelle il était au tribunal ; nombre d’affaires de corruption ; nombres d’autres morts peut-être cachés dans les archives de la République du Chili (actes de tortures, meurtres, autres crimes). Il avait alors le soutien d’une partie de sa population. Le Chili est aujourd’hui divisée quant à son passé. Ce sont les affaires de détournements de fonds qui valurent au général l’abandon de beaucoup de partisans, un facteur qui a fait l'ENAnotamment au sein des entreprises.

Nombres de patrons le soutinrent, car il a exécuté une politique libérale dans l’économie. Dans la politique, il a été un antilibéral pur et dur, un militaire oppresseur qui a sans vergogne employé la torture, écrasé ses opposants. C’est une aberration de parler de Pinochet comme d’un libéral. Pinochet, c’était Mussolini dans la culotte de Thatcher ; ce n’était pas Thatcher. L’âme du libéral est généreuse par nature, libératrice dans l’action, rigoureuse et honnête dans le jugement. Pinochet, autoritaire, injuste et malhonnête, n’était pas du tout libéral. Pendant que le général commettait ses actes, les Goulags de l’Union Soviétique marchaient à plein régime, la machine économique s’étouffait. L’URSS mourrait seule dans son lit, crevait dans son jus, victime de son antilibéralisme. Et l’antilibéralisme tuait, tuait, tuait… Il jouissait pourtant d’un grand prestige pour les bourgeois bohêmes occidentaux, amateurs du Ché. La tourbe intellectuelle a ses martyrs.

En 1789, la révolution était en marche. Nous avons oublié notre passé. La situation qui résulterait de la révolte serait l’aube d’un régime démocratique, avec ses contre-pouvoirs, ses institutions souples et transparentes. Nous nous en sommes rapprochés vraiment vers 1875, avec l’avènement de la Troisième République. La France est devenue, sous l’impulsion des libéraux, une démocratie. Annoncer aujourd’hui le libéralisme comme une contre-révolution, c’est nier le passé. Les libéraux se sont depuis des siècles appliqués à la libération de tous les domaines de la vie humaine.


Cette liberté s’observe aussi dans le domaine économique. Sans nier certains aspects nécessaires de la redistribution, nous savons que les économies libéralisées jouissent de grandes richesses, leurs institutions scolaires et sanitaires (publiques comme privées) sont mondialement réputées et des immigrants affluent pour trouver du travail (voyez l’Irlande). Si la loi est là pour assurer une justice sociale, c’est-à-dire une aide aux associations pour les pauvres, c’est-à-dire des institutions syndicales libres garantes d’un minimum salarial, les libertés permettent de réduire des inégalités sans punir les plus riches, les voler, ou les culpabiliser.


Mais les hommes de gauche haïssent le pouvoir de l’argent, qui semblerait s’insinuer de plus en plus dans nos rapports humains. « Nos vies valent plus que leur profit » sonne comme « un riche entrera difficilement dans le Royaume des Cieux » (Matthieu 19,20). Loin de nier bonne volonté d’une partie de la gauche, voire une réelle réflexion de leur part, certains hommes de gauche s’érigent en curés de la République, en moralisateurs bien-pensants, et surtout en autocrates en puissance. Ils sont prêts à sacrifier chaque gramme de nos libertés au nom d’une prétendue bonté. Ils paraissent avec de grands sourires, une déférence snobinarde à l’égard des autres courants de pensée, et une incapacité viscérale à la modération et à la compromission. Les antilibéraux sont la contre-révolution en puissance. La rhétorique antilibérale s’inspire en fait d’une forme de manichéisme tranchant, entre le Bien antilibéral et le Mal libéral. Le site de la LCR, les pages (peu rentables, peu lues et largement subventionnées) de l’Humanité regorgent de cette rhétorique.


La récupération de la mort de Pinochet est de la pure parlotte antipublicitaire, peu digne d’un homme de gauche, encore moins d’un homme honnête.

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Rage pour les immigrés


Nous sommes le 31 décembre. Jacques Chirac fait son allocution traditionnelle pour adresser ses vœux. Parmi ses objectifs pour la France, il a la conviction qu'il faut développer les pays d'Afrique. Car d'une part c'est un devoir moral d'aider les pays d'Afrique. D'autre part, nous risquerions d'être envahis. Remarque de bon sens "populaire", ou remarque "pensée" ?

Il est courant d'entendre partout, comme une évidence, un écho des esprits peu avisés mais en tout cas bien-pensants, que l'immigration doit de toute façon être contrôlée. Il semble que l'on analyse la situation avec bien peu d'humanité. Être né en Lybie, au Maroc, avoir sa famille là-bas et devoir se déraciner pour nos contrées froides, où l'on n'a d'attaches potentielles que des inconnus... Il faut pour se trouver dans une telle situation bien du courage, et bien de la volonté. Et surtout avoir de son passé un bien mauvais tableau en mémoire. Quelle importance si un flic et sa matraque viennent vous recevoir ? Quelle importance si l'on vous exploite ? Il y a la famille, là-bas qui a besoin d'argent, et ici il y a du travail, sans ses codes et sans ces lois qui préviendra l'exploitation des immigrés. Les immigrés viennent se terrer dans de sombres endroits, traqués par la police, suivis par les réseaux clandestins, dans des conditions affreuses. N'oublions pas la menace qui pèse sur les femmes, avec la prostitution, l'exploitation, le viol. Et ils font se qu'ils estiment être bon: travailler pour leur famille. Ecoutez le Ministre de l'Intérieur arranger la situation par les "quotas" ! La situation va-t-elle changer pour les immigrés ? Non... elle va empirer, car de telles lois justifient la matraque. Et les immigrés "utiles" seront acceptés... les autres matraqués puis renvoyés. Bravo la République !

Pour de nombreux hommes politiques, les immigrants qui sont là auront le droit de vote aux élections locales... façon de fabriquer à la louche des milliers de citoyens de seconde zone.
Restent les raisonnements douteux d'une partie de la classe politique. Les immigrés volent le travail des Français... comme si le chômage provenait de l'immigration. L'Etat qui renvoie les immigrés sous prétexte de garder du travail pour les Français made in France, est le premier fautif du chômage et on le sait. A trop imposer les entreprises, la croissance est molle, tend vers zéro, les investissements chutent, on produit de moins en moins. Sur les pays de l’UE25, la France est 24ème pays ayant le moins de libertés économiques : la Pologne est considérée comme plus libre économiquement! On comprend certes que les taxes ne soient pas les seules, mais la levée de ces dernières permettraient de lever une bonne partie des obstacles à la création et à la pérennité des entreprises, à l'investissement, et enfin à l'emploi clef de voûte de tout système social. La lourde dette aggrave le phénomène d'imposition, même si les choses changent. Pensez à l'Irlande, qui est devenu un taureau de la croissance européenne... et qui accueille des immigrants ! A cette phrase, comprenez pourquoi la France refuse des immigrants, qui font des travaux que personne ne voudrait faire ! Nous sommes fermés dans nos logiques malthusiennes instinctives: il faut découper bureaucratiquement des parcelles de richesse, les distribuer, et il faut le moins de monde possible pour que les parts soient grosses... Stop !

Ouvrons les frontières ! Ouvrons les esprits ! Ouvrons les usines et les commerces ! Ouvrons des laboratoires de recherches ! Libérons les énergies ! Faisons de la France une belle et grande puissance économique, politique et sociale. La France doit faire immigrer. Elle le doit d'autant plus que le nombre d'actifs risque de chuter violemment dans les années qui viennent, et que l'on a du souci à se faire pour nos retraites. Donnons gratuitement et sans hésitation à nos travailleurs venus de loin leur passeport, leur carte d'identité, leur carte d'électeur, la citoyenneté. Pas de droit de vote aux étrangers. Le droit de vote est aux Français, et il faut donner la nationalité à ceux qui la demandent s'ils veulent voter et s'intégrer pleinement. Aux autres qui veulent travailler, il faut donner la liberté absolue de rester et de travailler sur le territoire, sans embrouille, sans magouille. Rien ne sera moins un moteur de croissance et d'emplois que de nouveaux travailleurs, de nouveaux consommateurs, de nouveaux investisseurs. Rien ne sera moins moteur d'une France culturellement riche que d'une société cosmopolite dynamique socialement et économiquement. Une société vraiment libre est pour un droit total de migration.

Pour ce qui est du développement des pays d'Afrique, notons qu'il est proche. Il a lieu en Asie. Pourquoi ? Parce qu'il y a de l'investissement, il y a de la croissance, et il y a de l'emploi. pour développer ces pays, le rôle de la France en Afrique n'est pas de subventionner à outrance des Etats dépensiers voire des Etats-voyous, ne sachant pas si l'argent arrive bien. Le rôle de la France est de soutenir les gouvernements choisis démocratiquement dans l'application de l'Etat de droit. Le rôle de la France est de garantir, grâce à l'ONU, que les instances gouvernementales ne favorisent pas la guerre et la corruption. Il ne s'agit pas de néocolonialisme, mais de coopération. L'Afrique, actuellement, est le berceau d'une croissance qui attend la fin des combats pour entrer en scène. L'Inde, le Brésil, les Etats-Unis, le Japon, toutes les nations du Tiers-Monde et des anciennes colonies, les nouveaux pays industrialisés voient leurs capitaux affluer vers l'Afrique, qualifiée pour beaucoup de "nouvelle Frontière". Le développement de l'Afrique est sur le chemin ! Il faut y aller. "Allons enfants de la Patrie !" Il faut ouvrir nos frontières aux étudiants Africains qui viennent ici trouver la source de l'enrichissement futur de leurs nations ! Il former les futurs professeurs qui construiront là-bas leurs propres universités. Il faut s'assurer que la concurrence va permettre d'augmenter le capital de connaissances et de potentialité à l'échelle de l'humanité.

J'enrage quand je vois languir l'économie et flétrir l'esprit de libre entreprise. J'ai peur pour ce pays, qui s'ankylose dans un nationalisme et un socialisme rassurant, une volonté "pépère" de ne pas bouger, et attendre vaguement sur nos terrasses que le monde, changé, beau, nouveau, nous tombe dessus comme un cadeau du ciel. On traîne des pieds comme des enfants. Allons. La grandeur, ça ne se donne pas. La grandeur, ça se prend.

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"Camisole de force"

«On ne pourra pas compter sur la pleine adhésion à l’UE. Ce serait rabaisser les coutumes turques, non seulement pour des pays membres de l'UE mais, en conséquence, aussi pour le monde entier. Nous pensons que la Turquie ne devrait pas abandonner son objectif actuel d'adhésion en tant que membre à part entière de l'UE. La Turquie se devrait juste de refuser le camisole de force bureaucratique de cette organisation.» (1)

Voilà la position (traduite en français) adoptée par le parti libéral-démocrate de Turquie, tel qu’il est écrit sur les pages numériques du parti. Rien d’étonnant pour un parti libéral. Mais pour qui a assisté au débat sur le TCE (Traité Constitutionnel Européen), cette phrase apparaît bizarre. Il semblait en effet que l’Europe était une sorte de « monstre libéral », d’ogre au nom visqueux de « Bolkestein »… elle n’est en fait qu’une organisation économique et politique, prête à asseoir sa lourde bureaucratie sur les citoyens européens. Elle était pourtant _ à l’origine _ appuyée par les libéraux : libre concurrence économique et politique, état de droit fédéral et décentralisé, laissant peu de place aux Etats-Nations de commettre les méfaits du Siècle Sanglant. Elle aurait pu devenir un lieu de la liberté économique et politique, puissant barrage à l’hégémonisme soviétique initial.


On peut chercher à comprendre ce qui a mis le frein à l’Europe.

D’abord, le sentiment national a été un élément de réticence à l’égard d’une Europe supranationale. Il ne s’agit pas d’accuser le principe de nation. Voulue par de Gaulle, elle a eu ses accents dans la bouche de Monsieur Chirac en 1978 lors de l’appel de Cochin. Bien des hommes (à gauche le plus souvent) snobent aujourd’hui le sentiment patriotique, l’accusant de faire partie des bas instincts populaires. Il s’agit pourtant d’un noble sentiment. La patrie appelle les uns à construire, les autres à créer et à se sentir fier des constructions de la nation. Le patriotisme, le sentiment national, c’est l’amour des siens. Qui ose parler en mal de l’amour ? Il existe une haine nationaliste, certes ; mais elle n’entre pas dans ce propos.


Ce n’est donc pas la nation qui est à accuser d’avoir ralenti le processus européen. L’Europe supranationale n’est pas en opposition à la nation. Il n’existe pas de nation européenne. Le patriotisme (économique ou politique) est une sorte de religion à un esprit supérieur. L’Etat Fédéral Européen ne tue pas la nation, mais organise une forme de laïcisation, ou de privatisation de la vie politique à l’égard de la nation. De sorte, le pouvoir des Etats sur les individus est réduit, et leur laisse plus de liberté. La nation peut toutefois rester une force dynamique, dans l’esprit des gens comme dans la politique des parlements nationaux et fédéraux. Preuve en est qu’il existe un parti de l’Europe des Nations. Mais l’Etat Fédéral garantirait que ce noble sentiment reste dans le domaine du privé. Chirac avait, lors de l’Appel de Cochin, critiqué la future « inféodation de la France ». C’est tout à fait cela. Mais c’est aussi la lutte contre l’inféodation des hommes à l’Etat.


Ensuite pour une partie de la gauche française, les libéraux étaient des ambassadeurs de l’Oncle Sam, de l’infâme impérialiste américain. Le sentiment d’un hégémonisme américain était omniprésent, et il l’est encore. Ce qui est visé est surtout l’unilatéralisme interventionniste américain. Cet interventionnisme était utile et nécessaire dans un contexte de guerre froide. Il l’est visiblement moins aujourd’hui. Ensuite, on pouvait, et on peut être contre cet interventionnisme tout en restant Européen et libéral, voire atlantiste. D’abord parce que certains Américains y furent opposés eux-mêmes. Ensuite, parce que le libéralisme est intrinsèquement pacifiste : les guerres doivent toujours être institutionnelles, et employer le plus rarement possible la force physique ! Ce sont toujours des non-libéraux qui veulent la guerre, jamais des libéraux, qui la redoutent. La position antiaméricaine d’une gauche française est donc parfaitement injustifiée en ce qui concerne l’Union Européenne libérale. D’autant plus que l’Europe pourrait devenir assez forte pour imposer une voix proche des Européens aux Etats-Unis, et garantir un multilatéralisme d’intervention dans le monde.


Ce qui a été critiqué dans l’Appel de Cochin ensuite, c’est l’Europe des technocrates. Elle a certes eu ses victoires, en terme d’environnement ou de concurrence du marché notamment. Mais on peut dresser un constat sévère à cette Europe qui se réalise. Entre l’uniformisation du calibre des patates, la taille des rétroviseurs ou encore la PAC qui subventionne les paysans (quitte à avoir un impact négatif sur le développement des pays d’Afrique), l’Europe se révèle être un bien mauvais professeur de la liberté. Et cette Europe-là mérite un grand coup de pied… où vous savez : c’est-à-dire d’abord en France, où presque tout a commencé.La machine infernale européenne est en panne. Nous avons besoin d’une Europe de liberté, de prospérité et de croissance ! Les débats en cours sur l’adhésion de nouveaux pays est le signe d’une fuite en avant, d’une construction en paille de l’édifice européen. Il faut donner aux hommes d’Europe des voix au Parlement, réaliser une démocratie en faisant une constitution simple qui légifère sur les institutions et l’administration européenne. Il faut que cette institution soit légère, presque « portable », transparente et souple. Pas question dans un texte de dérouler le tapis rouge à la complexité bureaucratique. L’échec du TCE est l’échec de l’Europe du monde libre. Elle est le résultat d’une technocratisation de l’organisation, et en effet d’une « camisole de force » bureaucratique.


La Turquie est une grande nation d’Europe. Elle n’est pas plus loin que Chypre, à peine plus culturellement opposée à la France, que la Grèce l’est de la Finlande. Elle est comme la France un pays laïc, et a une forte population musulmane. Elle n’est pas moins en voie de réforme démocratique que la Roumanie ou la Bulgarie. Et c’est parce que la Turquie a tout loisir de devenir une nation libre et démocratique, qu’elle ne mérite pas cette fâcheuse intégration à cette grosse et stupide vache à lait.


(1) "Full membership to the European Union will not be relied upon. Turkish customs will be brought down not only for the European Union member countries but also, for all countries of the world. We believe that Turkey should not abandon her present objective of full membership to EU but should refuse to wear the bureaucratic straitjacket of this organization." (Site du Liberal Democrat Parti, parti libéral-démocrate turc affilié à l’Internationale Libérale, onglet « Programm in English », section « Economy »).http://www.ldp.org.tr/

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2 janv. 2007

Le Manifeste des Alter-libéraux arrive !

Le livre écrit par Edouard Fillias, Aurélien Véron, Sabine Herold, Ludovic Lassauce et Jean-Paul Oury (responsable d'AL Lorraine) sortira ce 11 Janvier.
A 27 ans, Edouard Fillias est candidat à la présidence de la République. Ce manifeste est le cri d’une nouvelle génération qui étouffe dans une France endormie, incapable de se remettre radicalement en cause.

Pour une nouvelle génération, née après 1968, bâillonnée dans cette société vieillissante, la France est un énorme étouffoir et les pourquoi s’enquillent devant les situations absurdes. Pourquoi y a-t-il des travailleurs SDF ? Pourquoi ne peut-on pas fumer un pétard chez soi tranquillement ? Pourquoi est-on obligé de cotiser à la Sécurité Sociale ? Pourquoi les fonctionnaires peuvent-ils partir à la retraite 5 ans plus tôt que les salariés du privé ? Pourquoi Thierry Breton est-il ministre des Finances alors qu’il a mis France Télécom sur le tapis ? Pourquoi Renaud Donnedieu de Vabres va-t-il me punir pour avoir télécharger des musiques sur Internet ? Quelle marge de manœuvre avons-nous réellement sur nos vies ? « Le bonheur est dans le pré » et « Amélie Poulain » bienheureuse sur sa butte. Mais dormez bonnes gens, tout roule, le gouvernement veille au grain. Papa Sarko et Maman Royale pourvoiront aux aléas du quotidien. Dans cette société de la sécurisation maximale, nous serons sous protection… La politique est un jeu de rôle crispé : la France n’est pas immobile, non, et c’est pire, elle tourne en rond, recycle sa propre matière à l’infini. Dans ce paysage sinistré, le libéralisme est toujours désigné comme la pensée paria. Heureusement, Edouard Fillias et les alter-libéraux arrivent…

Je vous invite à le commander ou à visiter le site dédié au manifeste

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Meilleurs voeux

2007 arrive enfin. Cette année sera l'occasion pour les français, nous l'espérons, de rompre avec 30 ans de conservatisme de droite et de gauche. Ce sera aussi l'occasion d'avoir une vraie politique de la liberté, moteur de tout état moderne.

Alternative Libérale vous souhaite une excellente année 2007

Coluche


"Dans une démocratie libérale, le Président, il est bien gentil et tout, mais s'il retirait des libertés, je suis sûr que personne il dirait rien."


Coluche !

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Plus qu'un mois !

L'un des piliers principaux de la pensée libérale est d'empêcher, dans la mesure du possible, ce que l'on nomme la "dictature de la majorité", c'est-à-dire l'oppression par l'Etat de certains individus pour le confort des autres.

Dans un mois entrera en vigueur la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics, censée protéger les non-fumeurs contre ceux qui les empoisonnent. Je constate deux choses :

- La première, c'est que les non-fumeurs sont parfaitement libres d'entrer ou non dans un bar (ce qu'ils ne sont pas vraiment libres de faire dans les autres lieux publics, comme les facs ou les hôpitaux). une frontière a donc été franchie.

- La seconde, et c'est ce que l'on reproche à mon point de vue, est que ces non-fumeurs sont privés de liberté, en ce sens qu'ils sont obligés d'aller dans les bars, parce qu'ils aiment trop ça, finalement....

Eh bien la boucle me semble bouclée : nous avons ici les deux conditions qui permettent à un système économique de s'équilibrer sans intervention de l'Etat : une offre absente et une demande forte. Offre de quoi, demande de quoi ? Mais de bars non-fumeurs, bien sûr !

Que l'Etat ait pu, par le passé, booster un petit peu l'information pour briser l'idée selon laquelle le tabac serait inoffensif, parce que les média peinaient à le faire, soit ! Mais qu'aujourd'hui il bloque encore une fois par son béton législatif la mobilité de la société civile, je ne peux pas l'accepter. S'il n'avait pas tout de suite déresponsabilisé les patrons de bar (les obligeant à créer des espaces non fumeurs), il y a fort à parier que des bars tout simplement non-fumeurs se seraient créés, sans qu'il y ait besoin d'interdire des espaces de détente où l'on aimait boire son café et fumer sa clope avant de partir au boulot !

Redonner à l'initiative privée la défense des non-fumeurs au lieu d'étouffer les morpions de la minorité, c'est quand même pas si compliqué...

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