Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

17 déc. 2006

Trotsky, Arlette, même combat : le goulag


Lutte Ouvrière se paye une campagne d'affichage dans toute la France (grâce à votre argent). Ce groupuscule se déclare ouvertement Trotskyste. Trotsky ayant été assassiné par Staline, il deviendrait le symbole d'un communisme libéral, j'entends par là, un communisme se passant d'une dictature liberticide et sanguinaire.

Sauf que Trotsky était aussi un "cerveau" de la politique d'extermination de l'URSS. Il prit des responsabilités dans la Terreur rouge, et inventa rapidement le goulag, destiné aux « éléments douteux ».

« [C'est] la guillotine, cette remarquable invention de la Grande Révolution française, qui a pour avantage reconnu celui de raccourcir un homme d'une tête, qui sera prête pour nos ennemis. »
Léon Trotsky - Dela Naroda - 3 décembre 1917

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15 déc. 2006

La démagogie tranquille

Aujourd'hui, lors du "forum de l'UMP", Monsieur Sarkozy s'est autorisé la critique de "l'autisme" de la Banque Centrale Européenne. Il précise que la priorité pour elle devrait être "la lutte pour plus de croissance" et non "l'inflation", sans pour autant remettre en cause "l'indépendance de la Banque Centrale Européenne"... juste son "indifférence".

Les mots du Ministre de l'Intérieur (on l'a vu aussi bon en matière de Finances que de Sécurité Intérieure) l'accusent de démagogie pure. La plupart des Français imaginent Sarkozy comme un apôtre du "néolibéralisme américain". Or, c'est sous l'impulsion des libéraux que l'Union Européenne s'est dotée d'une politique économique fondée sur la lutte contre l'inflation.
D'abord, cette dernière est très mauvaise pour l'économie générale, puisqu'elle défavorise les exportations. Et moralement, l'inflation est un vol par lequel s'envole la valeur de l'argent. En tout cas pour un libéral que Sarkozy n'est pas. Ce n'est pas non plus redorer les étoiles européennes que de tenir de tels propos, injustes en l'occurence.

De plus, ce n'est absolument pas la BCE qui est à l'origine du chômage en France. On le sait, c'est le manque de souplesse dans le marché français de l'emploi, c'est l'aphyxie qui menace les entreprises étouffées par la fiscalité et c'est l'absence d'adaptation et de flexibilité qui ferait entrer la France dans la new economy. Souvenez-vous 1978 et son appel de Cochin, Chirac fustigeait les "technocrates" et l'Europe "du volapük" dans une rhétorique toute gaullienne. Après "la rupture tranquille", "la France on l'aime ou on la quitte", viendra "la rupture sociale rammolie". Sarkozy, c'est le même que Chirac, mais en plus petit.

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14 déc. 2006

Tocqueville, reviens ! Ils sont devenus fous !

Novembre 2006, Jacques Chirac annonce une nouvelle loi portant sur la parité obligatoire. Elle s’appliquerait dans les communes et les régions. Ce projet fait suite aux lois de 2000 et 2003 à ce sujet. La continuité de la politique de parité est totale, malgré le changement de législature. « [Ce projet] va faire progresser notre démocratie, ainsi que les droits des femmes », s'est réjoui Jacques Chirac le 28 novembre de cette année.
Depuis quelques temps, on constate une vague de féminisme sur le monde occidental. En Allemagne, la Kanzlerin est arrivée au pouvoir pour former une coalition « noir-rouge ». Aux Etats-Unis, Hillary Clinton_ femme de l’ancien président démocrate_ fait des émules. En France, c’est Ségolène Royal qui séduit hommes et femmes du pays (d’après Ipsos, 37% des Français lui sont favorables… « parce que c’est une femme »). Cette loi arrive ici à point nommé dans le « sens de l’histoire ». Hier, au journal de 20 heures sur une télévision d’Etat (France 2), on a salué la mesure avec enthousiasme dans les mairies de France. Nous serions en effet le plus « mauvais élève » en terme de parité au sein de l’UE. Comble de masochisme, un conseiller municipal communiste se satisfait de « l’obligation » qui est imposée dans les mairies.

Revenons un an en arrière. Suite aux émeutes en banlieues, Jacques Chirac avait refusé catégoriquement toute forme de « discrimination positive » , système proposé par M. Sarkozy. Il s’agirait de reconnaître les minorités pour « corriger » certaines discriminations. On impose des quotas dans les entreprises, dans l’administration, etc. pour être dans la « norme ethnique » du pays.

Les hommes politiques, le chef de l’UMP en tête, souhaitent que les « minorités visibles » soient proportionnellement représentées partout (médias, institutions). On se souvient de la dernière envolée médiatique de George Frêche. La phrase de cet éléphant du Roussillon a choqué. Pourquoi ? parce que c’est purement et simplement comparable à de la discrimination positive. « La normalité », dit-il, serait qu’il y ait trois noirs en équipe de France…

On se rappelle les débats sur l’attribution du JT de TF1 à Harry Roselmack, brillant journaliste. On a vu les médias se réjouir, Jacques Chirac applaudir. Chacun s’est plu à se le redire, et chacun s’est félicité de sa propre joie. L’hypocrisie qui se cache derrière ces applaudissements est malheureusement bien réelle : on n’aurait même dû pas le remarquer ! TF1 manquait de journalistes compétents… elle a fait « d’une pierre deux coups » en embauchant un black. Le marché de la tolérance marche à plein. Le pire c’est que beaucoup de personnes parviennent à y croire. C’est politiquement correct, puisque le président a lui-même réclamé que l’on représente les minorités « visibles » dans les médias. C’est bien, et cela passe pour être moral.

La Marianne (en robe rouge) est gentille, elle a de bonnes intentions ; de ces bonnes volontés qui pavent le sol de l’enfer. Elle était morale quand elle est partie au-delà des océans, pour élever les enfants « des races inférieures ». Elle était morale quand elle a appliqué de manière intransigeante une politique anticléricale, stigmatisant les hommes de foi, « ministres qui veulent faire [de la religion] un instrument de domination » (Emile Combes). Les curés d’hier sont les patrons d’aujourd’hui, suceurs de sang, qui veulent dominer la République, figure femelle de la princesse en détresse. Pour cela, on cherche à faire du « patriotisme économique », on prend Bolkestein pour le monstre, et l’Europe libérale pour l’ogre. Elle est encore morale, quand elle autorise tacitement _ par la voix d’un ministre _ les violences physiques sur un professeur de philosophie qui engage un débat verbal violent sur l’islam, sous prétexte de tolérance ! Et elle est enfin morale, quand elle prétend imposer à la démocratie ses propres « logiques » bienveillantes, quand elle prétend esquiver ses échecs en imposant un nouveau « machin » sur la parité.

Il existe certes des disparités entre hommes et femmes. Les symptômes sont là : 10% seulement des maires sont des femmes. Qui doit-on accuser ? Un droit inégal, défavorable aux femmes ? Des maires machistes, des communes incorrectes ou des conseillers municipaux corrompus ? C’est ce qui transparaît dans le projet, qui impose des sanctions aux communes « mauvaises élèves ». Qu’on s’attaque aux causes de la non-parité de fait, mais qu’on ne change pas le droit en non-droit ! La loi n’est pas à l’origine du « mal ». Il trouvera plus ses prétextes dans les mœurs que dans la loi.

La parité est peut-être égalitaire. Mais comme nombre de mesures égalitaires, elle est une décision injuste et antidémocratique. Combien d’hommes pourraient être écartés des décisions, parce qu’ils sont hommes et que le quota de femmes n’est pas atteint ? Combien de femmes pourraient être incitées à entrer dans la vie politique sans être « engagées » véritablement? Le contraire est possible également, on pourrait refuser des femmes… car le quota d’hommes n’est pas atteint ! Et oh ! On se croirait dans une ferme, avec des poules et des coqs ! A l’heure où l’on a besoin d’engagement politique, que voient les jeunes de la démocratie ? Des quotas, des chiffres, des statistiques, des courbes et des communautés visibles ! Mais, où sont les hommes ? Où sont les citoyens, égaux entre eux ? Où est donc passé l’Etat de droit ?

L’ennemi de la République, ce ne sont ni les curés, ni les patrons, ni Bruxelles, ni les étrangers, ni l’islam en soi. Le vrai danger, c’est l’oubli de la démocratie. La vraie menace, c’est l’oubli de la liberté. Les vrais ennemis, ce sont les monstres qui se déguisent en républicains. Ils en ont les formes, une fleur à la main. Mais parfois, la voix sonne creux, l’espoir sonne faux, la loi fait « pschitt ». La bonne volonté suffit. Alors, le débat est clos.

13 déc. 2006

Les consomateurs se font avoir, l'état empoche

Les trois opérateurs téléphoniques mobiles français (Orange, SFR, Bouygues Télécom) ont formé un cartel (entente sur les prix) afin d'entretenir des prix artificiellement hauts. Illégal, cet acte leur coûtera la somme (record) de 534 million d'euros.

Bonne nouvelle ? Oui, mais d'après l'UFC-Que Choisir «On estime à 20 millions les victimes des opérateurs, et entre 1,2 et 1,6 milliard d'euros le montant du préjudice». Et sur les 20 millions de victimes, 0 seront indemnisée : l'état (providence) encaisse à leur place. On peut aussi mettre en doute la sévérité du jugement dans la mesure où ces opérateurs auront encaissé 3 fois plus que le montant de leur amende.

Et savez-vous comment ils ont put former ce cartel ? Sûrement parceque pour pouvoir être opérateur téléphonique il faut acheter une licence d'émission à l'état, en nombre extrêmement limité. La licence UMTS coûte la modique somme de 619 millions d'euros et il faut reverser 1% de son chiffre d'affaire 3G à l'état.

Voilà ce que j'appelle la loi de la jungle :

  • L'Etat crée le problème
  • L'Etat essait de réguler le problème, sans aller à la racine du problème
  • L'Etat empoche l'argent, les consommateurs peuvent oublier leurs droits

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Liberté d'expression

La liberté d'expression pâtit aujourd'hui des élans pseudo-humanistes de nos dirigeants : elle s'efface lorsque s'affirme une volonté de "protéger" la sensibilités de certains groupes.

On l'a vu récemment avec la pénalisation de la négation du génocide arménien qui, si elle part d'une intention hypothétiquement louable, permet une nouvelle fois de laisser le Parlement écrire l'Histoire.

L'Etat se mêlerait-il désormais de la science ? Voilà qui m'inquiète ! Existe-t-il une loi qui protège la théorie de Darwin ou la relativité d'Einstein ? Bien sûr que non ! La science est mouvante, et elle ne saurait être entravée par l'action étatique, et ce pour deux raisons.

La liberté d'expression est tout d'abord - paradoxalement ? - un moyen efficace de lutter contre des opinions dangereuses. En effet, nous considérons que si toutes les idées pouvaient s'exprimer librement, elles en seraient d'autant mieux jugées. Connaissez-vous la théorie du complot ? Elle affirme que tant qu'une opinion existera, son contre-penchant aussi, et que si le pouvoir souverain décidait de corroborer l'une des deux, il serait aussitôt soupçonné de complot et, dès lors, l'opinion dissidente ne cesserait de croître ; d'autant plus que, si l'Etat se porte garant d'une vérité, qui se fatiguerait à la démontrer ? Il faut cesser de croire que personne ne peut lutter contre les idées mauvaises et qu'elles empoisonnent le "citoyen non informé". C'est un manque de confiance en l'homme que nous rejetons en bloc : le citoyen non informé le devient en confrontant les idées présentes sur la place publique et non en écoutant celles d'un pouvoir omniprésent. De même, il faut comprendre que dès qu'une idée se présente, le mécanisme de la liberté individuelle permet aux auteur de prendre le parti adverse.

Ensuite, parce que la liberté d'expression doit aussi être considérée comme une fin en soi. "Je déteste vos idées mais je suis prêt à mourir pour les défendre", disait Voltaire : il est du droit irréfragable de chaque individu de pouvoir s'exprimer librement. L'on me rétorque que seuls ceux qui détiennent une vérité objective devraient pouvoir s'exprimer. Que faites-vous donc de la recherche ? Et surtout, où fixer la limite dans l'intervention du pouvoir ? Par l'éclairement du peuple souverain ? Allons, l'opinion évolue, et aujourd'hui, elle se retourne contre Robert Redeker, qui, s'il propose une théorie à laquelle je n'adhère pas, aurait été défendu, pour le principe, par nombre de politiques un demi-siècle plus tôt.

Plus grave encore, lorsque l'on voit, comme avec les caricatures de Mahomet, que la liberté d'expression est parfois réprimée en raison d'une certaine "psychose collective" concernant certains groupes sociaux (ici, les islamistes ou les musulmans, je ne sais pas à quelle catégorie les caricatures s'adressaient). Le fait est que d'autres religions en prennent aussi plein la gueule tous les jours. Faut-il interdire tout ce qui se moque d'eux ? Faut-il interdire Marx, qui prétend que la religion est l'opium du peuple ? En clair, reconnaître à des catégories sociales des droits à être préservées d'une liberté d'expression qui n'irait pas dans leur sens ?

La réponse est évidemment négative. Le rôle de l'Etat est de respecter la liberté de chacun dans la limite des libertés d'autrui. L'atteinte aux libertés d'autrui, dans le droit d'expression, c'est la provocation au meurtre, et celle-ci est punie par le Code pénal. Cela suffit amplement.

Il faut mettre un terme à cette gouvernance qui veut se faire bien voir en disant que "les thèses négationnistes, c'est pas bien !" Eh ! On le sait déjà ! Mais c'est pas à toi de le dire...

Ecoutez aussi l'excellente chanson de Didier Bourdon - on ne peut plus rien dire

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12 déc. 2006

Débat - Social ou Libéral ?

Les Cafés Liberté sont heureux de vous inviter au débat :

Libéral ou Social ?

Le Mercredi 13 décembre 2006
à 20H30
Au restaurant "Les Césars"
Nancy - Place Stanislas

Vous pourrez rencontrer et débattre avec quelques militants d'ALE Nancy

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4 déc. 2006

Le marxisme, une religion ?

Le propre de la religion est d'être métaphysique, c'est-à-dire que, contrairement à la science, rien ne peut ni la réfuter ni la prouver. Quiconque tentrait de contrer rationnellement une religion se heurterait toujours à un échec semblable.

En effet, la religion suppose une abstraction telle qu'à chaque fois que la science progresse d'un cran, elle en saute un aussi.
Exemple : l'origine de la vie.
Religion : L'homme bouge, car Dieu le veut.
Science : L'homme bouge, car il est porté par ses muscles.
Religion : Les muscles existent, car Dieu le veut.
Science : Les muscles existent car ils sont créés par le développement cellulaire
Religion : Dieu est à l'origine du développement cellulaire
etc.

On voit clairement apparaître ici le dilemme posé par les relations entre religion et science.

Eh bien, figurez-vous qu'il en va à peu près ainsi pour le marxisme. Lorsqu'on leur parle des millions de morts engendrés par la Révolution Rouge, les marxistes ont trouvé une nouvelle parade :

L'histoire a été truquée par les élites bourgeoises.

Autrement dit, les marxistes ne reconnaîtront jamais l'échec : la haine des élites permet de défier tout ce qui est prouvé à leur décharge. Autant dire qu'on en a pas fini.

Images : Darwin et Marx

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