La démagogie tranquille

Les mots du Ministre de l'Intérieur (on l'a vu aussi bon en matière de Finances que de Sécurité Intérieure) l'accusent de démagogie pure. La plupart des Français imaginent Sarkozy comme un apôtre du "néolibéralisme américain". Or, c'est sous l'impulsion des libéraux que l'Union Européenne s'est dotée d'une politique économique fondée sur la lutte contre l'inflation.
D'abord, cette dernière est très mauvaise pour l'économie générale, puisqu'elle défavorise les exportations. Et moralement, l'inflation est un vol par lequel s'envole la valeur de l'argent. En tout cas pour un libéral que Sarkozy n'est pas. Ce n'est pas non plus redorer les étoiles européennes que de tenir de tels propos, injustes en l'occurence.
De plus, ce n'est absolument pas la BCE qui est à l'origine du chômage en France. On le sait, c'est le manque de souplesse dans le marché français de l'emploi, c'est l'aphyxie qui menace les entreprises étouffées par la fiscalité et c'est l'absence d'adaptation et de flexibilité qui ferait entrer la France dans la new economy. Souvenez-vous 1978 et son appel de Cochin, Chirac fustigeait les "technocrates" et l'Europe "du volapük" dans une rhétorique toute gaullienne. Après "la rupture tranquille", "la France on l'aime ou on la quitte", viendra "la rupture sociale rammolie". Sarkozy, c'est le même que Chirac, mais en plus petit.
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