Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

21 nov. 2006

La loi Sarkozy, avoeu d'impuissance... et d'incompétence

La loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance a été discutée à l'Assemblée nationale cet après midi.
Nous, jeunes libéraux, désapprouvons cette loi.

D'une part, le renchérissement de la répression est un aveu d'impuisssance des pouvoirs politiques. Il est évident que tout acte de délinquance doit être puni: les droits des citoyens doivent être protégés, c'est le principe de l'Etat de droit. Mais lorsque l'on voit à quel point le désarroi, la misère et l'exclusion sont dramatiques dans les cités implicitement visées par cette loi, réprimer encore plus ne constitue pas une solution durable. On ne s'attaque pas aux causes profondes de cette situation, en plus de victimiser ceux qui méritent effectivement d'être traduits devant la justice.
On peut comprendre que le ministre de l'Intérieur, qui mène campagne depuis 4 ans et demi sur le thème du sécuritarisme, ne peut que continuer dans cette voie. Malheureusement, les évènements nous prouvent que c'est un échec latent (cf. Les derniers chiffres de la délinquance). Certes, le climat de peur, déjà présent lors de l'accession de Jean-Marie le Pen au second tour des présidentielles, est une aubaine électorale pour tous les démagogues, mais ces derniers nous prouvent par leur peu de résultats, malgré leur agitation, qu'ils ne peuvent assumer d'être au pouvoir.
D'ailleurs, pour preuve de cette impuissance, citons une mesure de la loi: la criminalisation des atteintes physiques aux pompiers, gendarmes et autres. Or, le code pénal prévoit déjà cela, puisqu'il criminalise "toute atteinte physique sur agent dépositaire de l'autorité publique".
Autrement dit, ce n'est que de la poudre aux yeux!

D'autre part, cette politique de l'Etat-gendarme est en totale contradiction avec la vision de l'Etat que nous défendons.
On nous assimile souvent à l'extrême-droite et à la droite populiste soit-disant libérale. C'est faux! Nous condamnons fermement cette attitude.
Le libéralisme, ce n'est pas l'Etat qui laisse les individus à eux-mêmes pour que ce soient eux qui paient les excès qui en résultent. Le libéralisme, c'est un Etat et des collectivités locales qui favorisent l'épanouissement des individus, mais sans les assister. Comment? En mettant en place des moyens efficaces et réalistes au niveau de l'éducation, de la vie associative, de l'urbanisme, de l'intégration, conditions primordiales du dynamisme de la société. Or le gouvernement a supprimé la police de proximité, de nombreuses associations ont dû fermer suite à des suppressions de subventions, au profit de la police répressive: un gâchis inouï de moyens financiers, mais surtout humains scandaleux.
Sans compter le discours ambiant qui stigmatise et enfonce encore plus des personnes qui n'ont pas besoin de ça pour être en situation de détresse, alors que le potentiel est considérable pour beaucoup d'entre elles.

Nous, jeunes libéraux, voulons que l'Etat adapte des moyens aux nécessités profondes de ces personnes: c'est un investissement sur l'avenir payant que nous voulons, pas une démagogie électoraliste stérile. Permettons aux gens de s'exprimer, au lieu de les faire taire!

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