Alternative Libérale Etudiants Lorraine

Voici quelques réflexions des adhérants d'ALE à Nancy. Vous y trouverez aussi notre agenda pour nos cafés et diverses réunions publiques. L'intégralité des propos tenus sur ce blog engage uniquement leurs auteurs et en aucun cas Alternative Libérale : c'est la liberté d'expression que nous prônons.

30 janv. 2007

Et les Français dans tout ça?

Le projet de loi relatif à l'autorisation des class actions était censé être débattu ce mercredi à l'assemblée nationale. Pourtant il n'a pas été mis à l'ordre du jour. Motif ? L'ordre du jour de l'Assemblé était trop chargé (non, non, vous ne rêvez pas!).
L'ouverture des recours collectifs apparaît à l'heure actuelle comme une nécessité évidente. Rappelons qu'une action collective devant la justice permet à des personnes ayant subi un même préjudice de former un seul recours commun au lieu de cumuler des recours séparés, décourageants pour les victimes du fait de la longueur des procédures pour des préjudices souvent peu importants.

Prenons un exemple. Une compagnie de téléphonie-internet quelconque effectue des pratiques frauduleuses pour faire payer des frais annexes à leurs abonnés ("pannes" artificielles,...). Chaque abonné va devoir payer quelques dizaines d'euros en plus de façon injustifiée, et entend attaquer la compagnie en justice. Problème : quelques centaines de milliers de personnes sont dans le même cas et font la même chose. La justice se trouve donc confrontée à un nombre de dossiers effarants d'importance "minime". La logique voudrait que les recours de tous les justiciables soient groupés : meilleure protection des consommateurs, lutte contre les pratiques déloyales de certaines compagnies, gain de temps et économie de moyens considérables.
Il est donc urgent de rendre possible ces actions, étant donné l'importance quantitative des litiges en cours, d'autant plus que quelques dizaines d'Euros peuvent être considérables pour un ménage moyen ou un étudiant.

Mais nos gouvernants ont considéré que ce n'était pas la peine : les députés présents dans l'hémicycle ne se sont pas penchés sur le sujet, mais certainement pas pour proposer, débattre et voter des textes plus importants, mais plutôt pour polémiquer sur le mode de calcul des chiffres du chômage et les diverses intrigues liées à une campagne présidentielle qui n'a lieu que dans trois mois.

Voilà donc l'état de notre vie politique en ce début d'année 2007 : nos députés sont au chômage technique et la moitié des ministres sont en campagne électorale, au mépris le plus lamentable de l'intérêt général. Par contre, les deniers publics semblent indispensables, et en grandes quantités, pour rechercher un seul scooter...
Enfin, on ne va pas s'étendre là-dessus, mais simplement soulever une question tellement élémentaire qu'on semble l'ignorer : et les Français dans tout cela?

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